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Charte des Partis Politiques: Quand militaires et leaders politiques bandent leur muscle !

Alors que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont basculé ces dernières années dans des régimes militaires, les partis politiques y sont de plus en plus menacés. Au Mali, la question qui fâche en ce moment est la réduction ou la suspension des partis politiques.

Dans un contexte de défiance des citoyens à l’égard des partis politiques et des élites en général, le Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale, organisé par les autorités de transition, a recommandé, le 10 mai 2024, la relecture de la « charte des partis politiques afin de durcir les conditions de création et de fonctionnement, diminuer leur nombre et supprimer leur financement public ».

Cette recommandation, qui a repris une préconisation formulée lors des Assises nationales de la refondation, en 2021, est devenue un entêtant serpent de mer. Elle se base sur un constat établi de longue date : une inflation politique ou partisane qui serait source de « problèmes [pour le] processus démocratique.

En plus d’illustrer une institutionnalisation de la répression politique, ces épisodes mettent en évidence la décomposition du système des partis et une crise de la représentation démocratique, qui a culminé avec les larges protestations contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à l’été 2020.

Par ailleurs, le déficit de démocratie interne dans le fonctionnement des partis et d’alternance à la tête des organisations a contribué à la multiplication des scissions. Les cas les plus connus sont ceux intervenus au sein de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ), du Congrès national d’initiative démocratique (CNID Faso Yiriwa Ton) et de l’Union pour la République et la démocratie (URD.)

Le Mali décide de passer par une consultation des forces vives pour statuer sur le sort des partis politiques. Le Bloc des 101 partis de l’Initiative des partis politiques pour la charte (IPAC), sous le leadership de Me MountagaTall, s’oppose.

L’annonce de la dissolution de l’ensemble des partis politiques par certains proches des autorités de la transition continue de susciter une onde de choc au sein de la classe politique malienne. Dans un contexte déjà marqué par la restriction des libertés civiques et politiques, cette décision est perçue comme un tournant majeur dans la vie démocratique du pays.

Face à ce qu’ils qualifient de « dérive autoritaire », plusieurs partis et regroupements politiques envisagent une riposte commune. Mais pour les autorités de la transition, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la refondation prônée depuis 2020, pour de nombreux observateurs, elle traduit une volonté de museler l’opposition et de concentrer davantage les pouvoirs.

Des plateformes citoyennes appellent à un sursaut national pour éviter un recul démocratique durable. Des voix s’élèvent également du côté des universitaires, juristes et analystes politiques, qui pointent une « remise en question inquiétante du pluralisme politique au Mali ».

Si les autorités restent pour l’instant silencieuses face à la contestation, la mobilisation des partis politiques pourrait ouvrir un nouveau bras de fer. Certains estiment que cette situation pourrait déboucher sur un dialogue politique sous pression, d’autres craignent une radicalisation du climat socio-politique. Wait and see !

Source : Le Point

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