Jonathan Glaros, l’un des fondateurs du Live Factory, habite en face des bureaux de Charlie Hebdo, visé par une attaque terroriste, hier matin. Il raconte l’ambiance pesante.
Jonathan Glaros, l’un des fondateurs du Live Factory, à Lieusaint, habite juste en face des locaux du journal satirique. Il racontait, hier, avoir quitté son domicile pour se rendre sur son lieu de travail, quelques minutes avant la tuerie. Rentré à une heure du matin, il raconte l’ambiance lourde de la rue Nicolas Appert.
” J’ai réellement pris la mesure de l’ampleur de l’événement en rentrant chez moi, après la fermeture du Live Factory, vers une heure du matin. C’est une véritable guerre médiatique qui se passe au pied de mon immeuble. L’attentat a pris une ampleur internationale. Les journalistes viennent du monde entier. L’ambiance est pesante, je ne peux pas rentrer chez moi sans escorte. Pour pouvoir me rendre à mon domicile, je dois présenter ma carte d’identité à un policier. J’habite au septième étage. Et la fenêtre de ma chambre donne sur les bureaux de Charlie Hebdo, qui se trouvent à dix mètres. La police a travaillé toute la nuit. J’ai entendu les allers-retours et des bruits de chocs sur les sols. Les lumières sont restées allumées. Je suis encore très choqué, comme tout le monde ici. Un parfum de drame flotte encore dans l’air. Cela me fend le coeur. Autant dire que je n’ai pas réussi à trouver le sommeil la nuit dernière.”
Source: larepublique77.fr