L’hôtel Laico El Farouk a servi de cadre, hier, à l’atelier de validation du rapport provisoire de l’étude du programme stratégique pour une économie verte et résiliente aux changements climatiques. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le conseiller technique du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Dr Modibo Sacko. On notait également la présence de la directrice générale adjointe de l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), Mme Macalou Awa Anoune Mare, des représentants des Organisations non gouvernementales et de la société civile.
Les questions de changements climatiques constituent aujourd’hui une préoccupation mondiale, un phénomène auquel tous les pays du monde doivent s’adapter. Pour enrayer ces dégradations continues et assurer un développement durable, notre pays a ratifié la plupart des conventions internationales sur l’environnement et posé plusieurs jalons, entre autres, la ratification de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et son protocole de Kyoto, l’Accord de Paris sur le climat, l’élaboration de la politique nationale sur les changements climatiques assortie d’une stratégie nationale et d’un plan d’actions climat. Il y a eu aussi l’élaboration d’un cadre stratégique pour une économie verte et résiliente aux changements climatiques (EVRCC 2011), la création d’un Conseil national de l’environnement et d’un comité national changements climatiques, l’élaboration de sa contribution déterminée au niveau national (CDN) et son plan d’investissement, la création d’un fonds climat Mali. Au delà de ces aspects politiques et institutionnels, plusieurs projets d’atténuation et d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques ont été mis en œuvre ou sont en train de l’être aux niveaux national, régional et local.
«La participation du public à tout processus décisionnel relatif aux questions de changements climatiques se révèle être aujourd’hui un sacerdoce pour le département», a souligné Dr Modibo Sacko. S’adressant aux participants, il a indiqué que leurs avis sur le rapport provisoire de l’étude «programme stratégique pour une économie verte et résilience aux changements climatiques» et les notes conceptuelles, sont d’une importance capitale dans l’optique d’une synergie d’actions autour d’un consensus national sur des orientations politiques et stratégiques comme riposte aux effets néfastes des changements climatiques. « L’enjeu est de taille et les défis sont immenses», a lancé le conseiller du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, ajoutant que le Mali est un pays très vulnérable aux changements climatiques. Lutter contre le phénomène recommande donc une synergie d’actions concentrées et consensuelles. Par ailleurs, Dr Sacko a fait savoir que malgré les nombreuses initiatives entreprises, le «changement transformationnel » nécessaire pour bâtir une économie verte et résiliente aux changements climatiques au Mali n’est pas encore effectif. «Il faut donc réfléchir à un changement de paradigme dans la gestion de questions liées aux changements climatiques» a-t-il insisté.
Il a aussi rappelé que son département, avec l’appui financier de la Banque africaine de développement, a initié l’étude portant sur l’élaboration d’un programme stratégique pour une économie verte et résiliente aux changements climatiques, assortie d’un programme stratégique pour la résilience aux changements climatiques et d’un portefeuille de projets bancables.
Pour terminer, Dr Modibo Sacko a exhorté les participants à examiner sans complaisance l’ensemble des documents soumis à leur appréciation. Il n’a pas non plus oublié de remercier tous les partenaires techniques et financiers pour la qualité de leur coopération et leurs appuis multiformes dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.
Mohamed Z. DIAWARA
Source: Essor
