Cette année, la compétition se joue en poule unique et chaque équipe disputera 34 matches. Deux favoris semblent se détacher du lot : le Stade malien vainqueur des six dernières éditions et recordman du championnat et son éternel rival, le Djoliba. Derrière les deux cadors, c’est ouvert

Le Stade malien remet son titre en jeu. L’exercice 2021-2022 du championnat national débute aujourd’hui et 18 clubs sont en lice pour le titre suprême : l’AS Bakaridjan, l’AS Black star, l’AS Douanes, l’AS Police, le Réal, l’ASKO, l’ASOM, le COB, le CSD, le Djoliba, LC. BA, les Onze Créateurs, l’USC Kita, le Stade malien, l’Usfas, Yeelen olympique et les deux promus, Afrique football élite (AFE) et l’Union sportive de Bougouba (USBO).

Contrairement aux trois précédentes éditions (2015-2016, 2019-2020 et 2020-2021), qui se sont disputées en deux temps (phase de poules et Carré d’as), toutes les équipes s’affrontent cette année au sein d’une poule unique et en aller-retour, soit 34 journées de compétition. C’est donc un véritable marathon qui attend les équipes cette année et l’effectif, le management, les conditions de voyage et d’hébergement seront des facteurs importants. Contrairement à l’année dernière, les équipes ont débuté très tôt la préparation. Certaines ont commencé depuis septembre et ont eu la chance de livrer plusieurs matches amicaux.

Ces rencontres de préparation ont sans doute permis aux entraîneurs d’avoir une idée de leur effectif respectif et surtout, de se doter d’un plan de bataille. Comme lors des précédentes éditions, deux équipes se détachent du lot et semblent les mieux placées pour monter sur la plus haute marche du podium, au soir de la 34è journée. Il s’agit du Stade malien, le champion sortant et recordman du championnat et du Djoliba. Pas parce que ces deux formations totalisent 33 titres sur les 36 depuis le lancement de la compétition, mais plutôt en raison des moyens dont elles disposent et la qualité de leur effectif.

Le Stade malien a remporté les six derniers championnats et même si les Blancs ont perdu quelques joueurs cadres, partis monnayer leur talent ailleurs (le gardien Djigui Diarra, les défenseurs Issaka Samaké, Yacouba Doumbia, l’ailier Demba Diallo), ils restent l’un des grands favoris à leur propre succession et un septième titre consécutif est à portée de main des hommes du technicien français Jean Christophe Gratecap.

Le concurrent le plus sérieux qui se dresse sur la route de l’équipe de Sotuba s’appelle le Djoliba. Les Rouges sont assoiffés de titres et même si l’équipe est en reconstruction, on peut encore compter sur elle pour donner la réplique au grand rival et, pourquoi pas, mettre fin à un règne qui dure depuis près d’une décennie. Les Djolibistes seront conduits par un nouvel entraîneur, Sékou Seck et ont enregistré l’arrivée de plusieurs joueurs, dont les milieux de terrain Fady S. Coulibaly (ex-Usfas), Aboubacar Diarra (ex-Stade malien), l’attaquant Diadié Samadiaré (ex-Yeelen olympique) et Hamidou Sinayoko (ex-Onze Créateurs et meilleur buteur de l’exercice écoulé). Le dernier titre du Djoliba remonte à 2012 et cette année-là, l’équipe a réalisé un parcours sans faute (30 matches sans défaite). On peut déjà noter que Stadistes et Djolibistes s’affronteront lors des 9è et 26è journées.

Derrière le Djoliba et le Stade malien, les jeux sont ouverts. Entre autres outsiders capables de titiller les deux cadors, on peut citer le Réal, les Onze Créateurs, le COB, Yeelen olympique, l’ASKO, le CSD, l’AS Bakaridjan, LC. BA. Le championnat 2021-2022 sera marqué par plusieurs derbys avec la présence de 13 clubs de Bamako sur la ligne de départ. Les cinq formations restantes viennent des Ligues de Koulikoro (CSD et USBO), Kayes (USC Kita), Ségou (AS Bakaridjan) et Sikasso (AS Douanes).

Pour Djibril Dramé, l’entraîneur des Onze Créateurs, le duel des techniciens peut donner du piment au championnat national cette année. «Les 18 équipes sont toutes dirigées par des encadreurs qui ont une certaine expérience et qui travaillent en harmonie avec l’évolution du football. Ils ont la qualité et l’expertise suffisantes pour réaliser de grandes performances», souligne-t-il.

DES INNOVATIONS MAJEURES-Comme lors des deux précédentes éditions, le championnat se jouera dans un contexte marqué par la crise sanitaire.à cet effet, la Fédération malienne de football (Femafoot) autorise de 15 à 50% la capacité des stades aux supporters. En attendant la publication du règlement sanitaire, les joueurs et les responsables des clubs ont été vaccinés. à l’issue du championnat, le club qui totalisera le plus grand nombre de points sera déclaré champion du Mali.

Pour le moment, la Femafoot n’a pas dévoilé le chèque que recevra le champion mais, lors de la conférence de presse qu’il a animée la semaine dernière avec le président de la commission centrale des compétitions, le colonel-major Bréhima Diabaté,le président de la commission centrale des arbitres, Sidi Békaye Magassa a confié que la fédération envisage de mettre en place une rubrique challenges pour récompenser les meilleurs, notamment le champion, le vice-champion, le troisième, l’équipe fair-play, le meilleur buteur, le meilleur joueur, le meilleur arbitre, le meilleur entraîneur.

Aussi, dans le règlement spécial, l’instance dirigeante du football indique-t-elle que le vainqueur du championnat jouera la Ligue des champions d’Afrique et qu’en cas de doublé, l’équipe finaliste de la Coupe du Mali sera proposée à la CAF pour représenter le Mali à la Coupe de la Confédération.

Côté innovation, chaque Ligue régionale s’occupera cette année de l’organisation matérielle des matches devant se jouer dans sa circonscription. Pour le déplacement des équipes, la délégation est composée de 25 membres et tout membre supplémentaire demeure à la charge exclusive de la délégation.

Pour les matches organisés par les ligues de l’intérieur, le transport (aller-retour) des équipes et des officiels et leurs frais de route, l’hébergement, la restauration et les indemnités des officiels sont à la charge de la Femafoot, tandis que l’hébergement et la restauration de l’équipe visiteuse sont à la charge de la ligue qui reçoit le match. 70% des recettes nettes appartiennent à la ligue organisatrice contre 30% pour les équipes en présence.

Pour les matches de Bamako, la Femafoot prend en charge le transport (aller-retour) des équipes et des officiels, leurs frais de route, l’hébergement, la restauration et les indemnités des officiels, tandis que la Ligue du District s’occupe de l’hébergement et de la restauration de l’équipe visiteuse (venant d’une autre ligue), perçoit 70% des recettes nettes sur la vente des billets et partage 30% entre les équipes en présence.

Ladji M. DIABY

LE PROGRAMME DE LA 1ÈRE JOURNéE

Aujourd’huI au stade Modibo Keïta

16h : AFE-Réal

18h : COB-Usfas

Samedi 13 novembre au stade Modibo Keïta

16h : Yeelen olympique-CSD

18h : Asom-USC Kita

à Barouéli

15h45 : AS Bakaridjan-Djoliba

à Koulikoro

15h45 : USBO-AS Police

à Sikasso

15h45 : AS Douanes-Onze Créateurs

Dimanche 14 novembre au stade Modibo Keïta

16h : ASKO-Stade malien

18h : AS Black stars-LC. BA

Source : L’ESSOR