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C’est un intraitable récidiviste: A peine sorti de prison, Ndiaye échappe de justesse au lynchage

Souleymane Ndiaye est sorti de la MACB, il y a de cela deux semaines. Il venait d’y purger une peine d’emprisonnement de 18 mois pour vol avec effraction. Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 avril, il échappera de justesse à un lynchage, surpris dans l’enclos d’un éleveur de Yirimadio, où il venait de faire main basse sur le plus gros bélier du troupeau.

Souleymane Ndiaye, un sans domicile fixe de19 ans, originaire de Kayes, est un voleur notoire, qui s’est déjà fait épingler par plusieurs Commissariats de police du District de Bamako. Fin 2012, il a été emprisonné pour un vol avec effraction perpétré dans un atelier de réparation de téléphones portables à Magnambougou. Sorti de prison il y a à peine deux semaines, Souleymane Ndiaye invita tous ses anciens complices et membres de son gang à célébrer sa libération. Laquelle, selon ses propres déclarations, devait marquer la reprise de ses activités.

Mais, concernant quelqu’un qui venait de sortir de prison, c’est-à-dire sans la moindre ressource, on devait bien se demander comment il comptait s’arranger pour se doter des moyens nécessaires au succès de cette soirée tout à fait singulière, qui devait se tenir dans la maison  de l’un de ses parents à Yirimadio.

Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 avril, aux environs de 3 heures 30, Souleymane Ndiaye s’introduisit dans l’enclos d‘un éleveur de la place, contigu à la concession. Puis il se saisit du plus gros bélier du troupeau. Son intrusion dans l’enclos causa un sérieux remue-ménage. Plus grave pour lui, les animaux commencèrent à bêler.

Ce comportement anormal, surtout à cette heure avancée de la nuit, attira l’attention du propriétaire qui vint, torche à la main, inspecter les lieux. C’est alors qu’il surprit son voleur qui, justement, escaladait la clôture avec, sur ses épaules, un mouton. Il cria au voleur

Souleymane Ndiaye se débarrassa de son fardeau avant de prendre ses jambes à son cou. Après une chaude course poursuite, il fut rattrapé par la foule et soumis aussitôt à la vindicte populaire. Il fut arraché par la force à la furie populaire par quelques bonnes volontés, sérieusement amoché.

Quand le propriétaire apprit qu’il venait juste de sortir de prison et que son bélier volé devait servir à fêter sa libération, et vu l’état lamentable dans lequel son voleur se trouvait, en bon musulman il décida de ne pas engager de poursuites.

Pierre Fo’o Medjo  

 

Accusés d’association de malfaiteurs, viol et vol qualifié :

Dékou Diarra prend 5 ans et Lassine Koné et Jean Zanou 3

Ils étaient quatre accusés à être sous mandat  de dépôt pour association de malfaiteurs, viol et vol qualifié. Il s’agit de Dékou Diarra, Jean Zanon Thiénou, de Lassine Koné  et Bourama Dembélé. A l’audience, lors de la session d’assise en cours, seuls Diarra, Zanou et Koné étaient présents à la barre.

Au finish, la Cour a condamné Dékou Diarra à 5 ans de réclusion, et Jean Zanou Thiénou et Lassine Koné, reconnus complices, à 3 ans de prison. Bourama Dembélé ne s’étant pas présenté, il a été condamné à la réclusion à perpétuité par contumace.

Il ressort des faits que, dans la nuit du 22 au 23 décembre 2010, Hamidou Sanogo constatait la disparition de son ordinateur portable et ses deux téléphones mobiles. Des individus s’étaient emparés de ces objets nuitamment à son domicile.

Quelques jours après, courant janvier 2011, aux environs de 4 heures du matin, le sommeil de la dame Doumbia Coumba fut interrompu par des cris d’enfant. Elle constata que la porte de son couloir était grandement ouverte et son téléphone envolé, mais en plus, elle aperçut son aide-ménagère assise dans sa chambre en pleurs, car elle venait d’être agressée par un inconnu armé d’un coupe coupe et dépossédée de la somme de 84000 FCFA, représentant son salaire, qu’elle gardait par devers elle.

L’interpellation la même nuit, par la clameur publique, du nommé Jean Zanou Thienou permit d’appréhender les autres condamnés. A l’interrogatoire, Zanou, Koné et Diarra ont reconnu les faits de vol à eux reprochés. Ils expliqueront qu’étant manœuvres de fonction, ils profitaient de leur service pendant la journée pour repérer leurs cibles, avant d’y revenir durant la nuit. Alors qu’ils procédaient en bande lors des différentes opérations, les fruits de leurs forfaits étaient écoulés par Bourama Dembélé, chauffeur de son état, qui, dans bien des cas, leur a servi de «facilitateur».

Ce dernier, interpellé pour s’être rendu complice de faits de vol, déclarera en effet avoir servi d’intermédiaire et reconnaîtra même avoir acheté certains objets aux principaux auteurs. Mais il ajoutera que lorsqu’il s’assurait de l’origine des objets que lui apportaient ceux‑ci ils se disaient gardiens bénéficiant de dons (en fait les objets volés) de la part de leurs employeurs.

Considérant que Jean Zanou Thienou, Dekou Diarra et Lassine Koné reconnaissaient les faits de vols qualifiés mais que Dekou Diarra a tenté de nier les faits de viol, même après avoir été reconnu par l’aide-ménagère Coulibaly, la Cour a estimé la dénégation ne saurait prospérer, dans la mesure où il a été vu grâce à la lumière de la lampe torche avec laquelle il avait opéré la nuit des faits. Les accusés ont aussi nié s’être jamais servi d’armes.

Youssouf Diallo

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