Vu les résultats des sondages effectués par l’Institut indépendant AFRIK-POLL, tout porte à croire que c’est le scénario de 2013 qui est en passe d’être réédité à l’issue de l’élection présidentielle de 2018 dont le premier tour aura lieu dimanche 29 courant. C’était prévisible, les faveurs des pronostics issus des sondages en question ici donnent le Président IBK, candidat à sa propre succession, légèrement favori sur l’Honorable Soumaïla Cissé qui, pourtant, ne manque pas d’atouts cette année pour déjouer ces pronostics. Pour l’instant, des sondages ainsi réalisés par les Spécialistes donnent ‘‘Boua’’ gagnant sur ses adversaires immédiats. Mais c’est ce qui n’est pas évident. Car, l’opposition crie déjà sur tous les toits au vol scandaleux, aux fraudes massives avec plus d’un million de voix déjà dissimulées par Général Siaka Sangaré, l’Expert malien attitré en trucages de résultats d’élections en Afrique. Celui là même au nom de qui nos voisins guinéens pleurent aujourd’hui à chaudes larmes à cause de la misère que leur inflige toujours le Régime d’Alpha Condé. En somme, s’attendre à des résultats transparents avec un fichier électoral déjà tripatouillé ce n’est que de mirage démocratique.
C’est inévitable. Vu les résultats issus du sondage réalisé par l’Institut indépendant AFRIK-POLL, au nom de l’élection présidentielle de cette année, force est de constater que c’est le scénario de 2013 qui est en passe de se répéter. Cela, au grand dam du naïf corps électoral malien.
En effet, les pronostics de ce sondage donnent le Président Ibrahim Boubacar Kéïta en tête dès le premier tour du scrutin du 29 juillet 2018.
Il s’agit d’un sondage d’opinions réalisé du 3 au 6 juillet 2018 par l’Institut de sondages indépendant Afrik-Pool qui octroie une pseudo- avancée au Président IBK, candidat à sa propre succession. Ce, dès après les soi-disant votes du premier tour de ce dimanche. Mais, pour mieux rouler l’opinion nationale dans la farine, il y aura inévitablement un second tour qui l’opposera à Soumaïla Cissé.
Ainsi, à la question intitulée : « Pour qui comptez-vous voter lors de l’élection présidentielle en juillet prochain ? », 41,8% des personnes sondées déclarent l’intention de porter leur choix sur le Président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK). Le Chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé vient en seconde position avec 25,4% des intentions de vote. Ensuite suivent respectivement : l’ancien Premier Ministre Cheick Modibo Diarra (7,7%), Aliou Boubacar Diallo (5,6%), Dramane Dembélé (3,1%), Husseini Amion Guindo (2,9%) et Oumar Mariko (2,1%).
Ce sondage, comme ceux effectués préalablement par l’Institut Ipsos et de Guindo’s Institut, confirme le scénario semblable à celui de 2013 à l’issue duquel le Président Ibrahim Boubacar Kéïta est arrivé aux commandes du Bateau Maliba en tangaison. Cette année, «l’enjeu est de consolider les acquis et d’amplifier les réalisations», commente Abou Sidibé, membre du Directoire de campagnes du Président IBK. Mais il s’agit là de quels acquis ? Ce qui dénote que les populations maliennes doivent avoir un grand esprit de discernement, en sachant séparer le « bon grain de l’ivraie».
Pour le second tour, les intentions de vote apparaissent à travers la réponse à la question de savoir : «Pour qui comptez-vous voter si le second tour devait opposer IBK à Soumaïla Cissé ?» seraient les suivantes : Les 54,1% des électeurs déclarent vouloir voter IBK et 43% pour Soumaïla Cissé, le reste (2,9%) opte pour de bulletins nuls.
Et au cas où le second tour s’annoncerait un peu plus serré, le ballotage et les intentions de vote resteraient encore favorables au candidat des tisserands. ?
Selon les partisans du Président IBK, au titre du second mandat de ce dernier, l’enjeu est d’amplifier les réussites du programme «le Mali d’Abord » qui s’est traduit par des performances économiques notables avec un taux moyen de croissance du PIB de 5,2% et l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. Avec le programme 2018-2023 “Notre grand Mali avance”, le Président IBK, s’il est, bien entendu, réélu, rêve «laisser une trace pour nos enfants », déclare un membre de son Directoire de campagnes.
Cependant, si ce scrutin aurait pu être libre et transparent, seuls les résultats définitifs du premier et de l’éventuel second tour confirmeraient ou infirmeraient des présents pronostics. Car, l’expérience de la dernière présidentielle américaine entre Mme Hilary Clinton et Donald TRUMP doit servir d’exemple en la matière.
Amaye Maki
Source: Le Point