Le mercredi 6 février 2019, le complexe culturel Blonba sis à Bacodjicoroni a abrité la cérémonie de dédicace du livre intitulé ‘’une femme de trop’’ du professeur Issoufi Dicko. Composé d’une centaine de pages, ce roman raconte une excellence histoire d’amour de deux époux, passant par des sujets de l’homosexualité, de grammaire…bref des comportements marquants dans la société malienne. Assis sur le podium, faisant face au public, des explications portant sur le fameux livre étaient léguées par le brillant professeur de littérature, Issoufi Dicko, et son collègue Mamadou N’Diaye.
Professeur, sortant des lettres modernes à l’École Normale Supérieure de Bamako (INSUP), Inspecteur de français, directeur de l’académie de la rive gauche et ex-rédacteur en chef du journal’’ Le Ségouvien’’, Issoufi Dicko est un homme de lettres non moins écrivain au Mali. Le livre qu’il vient de mettre sur le marché malien et qui s’intitule « une femme de trop » est un roman.
La cérémonie de dédicace du fameux livre a commencé par la lecture d’une belle poésie qui a été faite par la maitresse de cérémonie. Habillé en veste, Issoufi Dicko prend immédiatement la parole en exposant devant une salle pleine à craquer qu’écrire pour lui, c’est un peu se dévoiler. Avec sa méthode enseignante, le professeur Issoufi Dicko explique que sa passion d’écrire découle d’une pratique datant de deux décennies au moins. Et cela, depuis qu’il était au Lycée. Comme source d’inspiration, l’écrivain Issoufi ne tardera pas à dire au public que ce sont les réseaux sociaux et la lecture des livres qui lui ont beaucoup servi pour la confection de ce roman qui comporte une centaine de pages riches en enseignement et de récits de faits quotidiens des Maliens en plus des sujets d’actualité du pays. L’auteur ajoute aussi que la pratique du journalisme lui a beaucoup servi dans l’élaboration de ce livre.
Étant conscient que « l’écrivain, voire le romancier est un historien du présent », l’ex-inspecteur de français trouve que « nous avons le devoir de rendre compte de notre présent » sans tomber dans un militantisme quelconque. Ce faisant, dit-il, « nous n’allons pas nous mettre dans la posture de quelqu’un qui va juger, condamner ou critiquer », « nous faisons juste l’état de la question en rappelant pour ceux qui, dans la postérité, auront à lire ce livre qu’à un moment donné le phénomène de l’homosexualité a existé ». À entendre cet éminent écrivain, se taire sur un phénomène n’en fait moins une réalité. Aujourd’hui, va-t-il poursuivre, le constat s’avère que l’homosexualité est une réalité de la société malienne, car, il y a des hommes et des femmes qui sont dans cette situation, « est-ce une déviance ou une déviation ? », s’est-il interrogé puis de dire : « nous ne répondons pas à la question, nous ne jugeons pas les intéressés, nous ne nous trouvons pas non plus dans la posture d’un moraliste qui va dire aux gens ceci est bon ou ceci est mauvais. Dieu est omniscient, il est omnipotent, il sait mieux que quiconque pourquoi telle ou telle personne vit dans telle ou telle situation ». Confortablement assis sur sa chaise, l’auteur du livre intitulé s’explique davantage à son public, lui faisant savoir : « nous nous contentons juste d’observer, nous ne commentons pas, nous n’analysons pas et nous ne critiquons non plus », a-t-il précisé avant d’expliquer le pourquoi du titre, « une femme de trop » qui ne semble pas être une femme qui veut finalement se venger dans le livre, mais celle qui va plutôt pardonner dans cette histoire de deux époux.
De son côté, Mamadou N’ Diaye, démontre que ce livre est un roman dans la mesure où il y a une histoire initiale, une force perturbatrice et une force d’équilibre. À ses dires, tous ces éléments qui font d’un livre un roman se trouvent dans ce livre. M. N’diaye s’applique également à donner une définition au roman. Poursuivant ses propos, Mamadou N’diaye explique que ce livre est un roman d’attente, d’actualité, féminin dont le thème traité est l’histoire de deux époux. Il précise également que plusieurs thèmes transversaux se trouvent abordés.
Mamadou Diarra
Mariam Doumbia, stagiaire
Source: Le Pays