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Céréales – Mali : la production céréalière s’envole de plus de 27%

Plus de huit millions de tonnes de céréales seront produits au cours de la campagne agricole 2015-2016, soit 27% de plus que la moyenne de ces cinq dernières années.

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C’est la Cellule de planification et de statistique (CPS) du ministère du Développement rural qui publie ces chiffres après une évaluation complète de la campagne en collectant les données auprès des services sur l’étendue du territoire national. Il s’agit d’une évaluation provisoire destinée à fournir aux décideurs des données prévisionnelles sur le volume de la production céréalière. Résultat : avec ces données on peut évaluer les besoins sur le plan de la stratégie alimentaire et déterminer le niveau de crédit à l’économie que pourraient accorder les institutions financières. “Dès l’indépendance, notre économie a été structurée autour du secteur agricole pour en constituer le moteur. Des progrès importants y ont été réalisés, jusque-là. Toutefois, les performances de ce secteur restent nettement en deçà de notre espoir collectif, tant les potentialités dont il regorge restent insuffisamment exploitées” a déclaré le président malien Ibrahim Boubacar Keita lors de ses voeux à la nation. Au regard de ces chiffres, le chef de l’État a annoncé que 15% des ressources budgétaires seront affectées au secteur agricole.

Une production céréalière en hausse

Ainsi, la production prévisionnelle céréalière 2015-2016 estimée à environ 10 millions de tonnes sera en hausse de 27% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, et de 15,26% par rapport à la campagne précédente (2014-2015). Les productions de mil, de riz et de maïs ont enregistré en 2015-2016 des augmentations significatives, non seulement par rapport à la moyenne, mais également à l’année dernière. Selon les analystes de la cellule de planification et de statistiques du département (Cps), le bilan céréalier serait de 327 kg par habitant et par an dont 83 kg pour le riz, moins de 22 kg pour le blé et 226 kg pour les céréales sèches. Toutefois, préviennent-ils, cette disponibilité, se situant au-dessus de la norme de 214 kg par habitant et par an peut cacher des disparités ou des localités pouvant enregistrer des déficits céréaliers. Malgré les fortes pluies enregistrées dans certaines zones ont causé des inondations par endroits dans les régions de Kayes (Kita et Nioro), Koulikoro (Kérouané dans le cercle de Nara), Ségou (San et Tominian), Mopti (cercles de Mopti, Bandiagara, Douentza et Youwarou) et Gao (cercles de Gao et Ménaka), dés le mois de juin les conditions idoines étaient réunis pour un démarrage de la saison dans la plupart des zones agricoles du pays. Ce qui a permis une bonne évolution des cultures.

Les enfants maliens ont une meilleure alimentation

L’analyse des proxys caloriques céréaliers montre que les situations nutritionnelles en 2015 sont supérieures à la norme requise qui est de 2.100 kcal par personne et par jour dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Tombouctou et Mopti. Seules les régions de Kayes et de Gao sont en dessous de la norme. En dépit d’une augmentation de la production céréalière, la quantité de céréales obtenue ne permet pas de couvrir les besoins de la population en 2016 dans ces deux régions. La situation nutritionnelle des enfants de six à 59 mois est jugée satisfaisante. D’après l’enquête nationale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Ensan de septembre 2015), la prévalence de la malnutrition aiguë globale (Mag) au niveau national est passée de 7,3% en février à 4,6% en septembre. Toutefois, précise l’enquête, des efforts restent à fournir par rapport à la diversité alimentaire individuelle des enfants, surtout ceux de six à 23 mois. L’enquête souligne que l’expérience a surtout montré que les ménages ne bénéficient pas des retombées des performances enregistrées dans les champs. “L’impression d’une campagne déficitaire s’installe dans les esprits quand les prix s’envolent sur les marchés et que les chefs de famille, surtout en milieu urbain, ont du mal à s’approvisionner en vivres”, conclut l’enquête qui met l’accent sur la nécessité de mieux gérer la production céréalière prévisionnelle.

Source: Le Point.fr

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