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CENTRE D’INFORMATION GOUVERNEMENTAL DU MALI (CIGMA) : Le mauvais bout

Contrairement à ce que l’on peut croire, la communication gouvernementale ne peut pas être uniforme. Les départements ministériels ont même des intérêts qui peuvent s’entrechoquer. Si l’idée d’un centre d’information gouvernementale est géniale, il aurait dû avoir pour mission la promotion de la communication interne.

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Le Mali est vaste. L’administration malienne n’est pas souple. Les décisions du sommet ne sont pas connues à la base, tout comme le sommet ignore tout des récriminations de la base.

Il y a une dizaine d’années, le gouvernement du Mali a détaxé des produits de l’édition. Les directeurs de publication sont en constant tiraillement avec les gestionnaires, car il faut joindre à chaque facture une copie d’exonération.

Ce cas n’est pas isolé. Le gouvernement a besoin de communiquer. Faire savoir à ses agents ce qui est fait, ce qui est attendu d’eux. Souvent, une loi devient caduque avant même qu’elle ne soit sue et appliquée à la base.

Dès lors, l’idée d’un du Centre d’information gouvernemental du Mali (Cigma), telle qu’adoptée par le gouvernement est une structure mort-née.

Sur le rapport du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, le conseil des ministres du 27 a adopté un projet de loi portant création du Centre d’information gouvernemental du Mali (Cigma).

Selon la vision du gouvernement, ce centre aura pour but de collecter les informations et la documentation sur l’activité gouvernementale ; d’assurer la visibilité de l’action gouvernementale à travers les médias publics, privés nationaux et internationaux, les réseaux sociaux et tout autre moyen de communication ; de conduire les campagnes de communication d’intérêt national ; d’établir le circuit de l’information vers le public, les médias et les partenaires extérieurs ; de participer à l’approvisionnement et à l’enrichissement du site Mali sur Internet ; de contribuer à la formation des chargés de communication des départements ministériels et de servir de conseil pour le ministre porte-parole du gouvernement.

Tout cela est nécessaire, mais, relève plus des chargés de communication sectoriels. Le Cigma gagnerait et serait plus utile s’il fluidifiait la circulation de l’information au sein même de l’administration, entre les structures, les secteurs et les régions.

La rédaction

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