50% des Français font confiance à François Hollande sur l’intervention militaire en Centrafrique, selon un sondage.
Un Français sur deux fait confiance à François Hollande pour mener l’intervention militaire en Centrafrique mais près des trois quarts pensent que cela durera plus longtemps que les 6 à 9 mois annoncés, selon un sondage BVA pour i>TELE, CQFD et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié samedi 14 décembre.
Faible confiance
Précisément 50% des Français font confiance au président de la République pour mener l’intervention en Centrafrique (12% tout à fait confiance et 38% plutôt confiance) contre 48% qui ne lui accordent pas un tel crédit (22% pas du tout, 26% plutôt pas). 2% ne se prononcent pas. A titre de comparaison, pour l’intervention au Mali en janvier 2013, les Français le créditaient de 60% d’opinion confiante contre 39% de défiance.
“Outre son impopularité actuelle, cette faible confiance s’explique sans doute aussi parce que le réflexe habituel de cohésion nationale est ici totalement absent alors qu’il s’observe presque toujours une fois le pays engagé militairement “, estime le directeur général adjoint de BVA, Gaël Sliman.
La Centrafrique pourrait devenir “une épée de Damoclès” pour Hollande
Pour preuve le clivage fort qui s’exprime : les sympathisants de gauche sont 80% à lui accorder leur confiance (17% pas confiants) contre seulement 25% des sympathisants de droite (74% pas confiants). Pour Gaël Sliman, cette faible confiance “tient probablement à la totale défiance des Français quant à la durée de l’opération”.
Ainsi, seuls 25% pensent que cette opération militaire sera bien terminée d’ici 6 à 9 mois comme l’a dit le Premier ministre Jean-Marc Ayrault contre 72% qui pensent que cela durera “beaucoup plus longtemps” (3% se ne prononcent pas). De même que pour la question précédente, le clivage politique est très prononcé : la défiance sur la durée d’engagement est plus grande chez les sympathisants de droite (88% ne croient pas à la durée initialement prévue) mais elle est aussi majoritaire chez les sympathisants de gauche (52% contre 44%).
Le sondage montre, selon l’analyse de Gaël Sliman, qu'”à moyen terme” la Centrafrique pourrait devenir “une épée de Damoclès” car “les Français ne pardonneraient sans doute pas” à François Hollande “un enlisement qu’ils pronostiquent déjà”. Ce sondage a été réalisé par internet le 12 et 13 décembre sur un échantillon de 991 personnes représentatif de la population française recrutées par téléphone (méthode des quotas).