À l’issue de trois jours de discussion à huis clos entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés acteurs de la crise du pays depuis un certain moment, un accord a finalement été trouvé ce mercredi 20 mars 2019, au siège de l’union africaine (UA) à Addis-Abeba en Éthiopie.
La démission du Premier ministre que réclamaient les 11 des 14 groupes armés a été levée, mais ils se sont mis d’accord sur un remaniement ministériel dans un bref délai. Un comité de suivi de l’accord de Khartoum ainsi que l’organisation d’une patrouille mixte composée des différentes parties seront les premières actions après la signature de cet accord. Toutes les parties prenantes ont salué la conclusion de cet accord qui s’annonçait très difficile pour monsieur Smaïl Chergui, commissaire de paix et de sécurité en charge de piloter les équipes investies pour cette mission. Le porte-parole des 14 groupes armés, monsieur Armel Mingatoloum-Sayo a laissé entendre que maintenant « tout le monde doit prendre ses responsabilités ». Du côté du gouvernement, la RFI, sur le site de laquelle a été prise l’information, a indiqué n’avoir eu aucune impression de représentants du gouvernement sur les 72 heures de discussion à Addis-Abeba, mais signale qu’une autre rencontre se tiendra entre ces mêmes acteurs de la crise dans le pays, le mois prochain à Bangui. Le but de cette rencontre sera d’évaluer l’état d’avancement de l’accord.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays