L’UE, l’ONU et les principaux pays donateurs, dont la France, chercheront le 20 janvier à Bruxelles une réponse à apporter à la “tragédie humanitaire” en Centrafrique, a annoncé lundi la Commission européenne.
Le rendez-vous “de haut-niveau”, sera co-présidé par la commissaire européenne à l’aide humanitaire, Kristalina Georgieva, et la coordonnatrice de l’aide humanitaire pour l’ONU, Valérie Amos, a précisé la Commission dans un communiqué.
Les participants -ministres des principaux pays européens donateurs, dirigeants de l’Union africaine et représentants de la Croix-rouge ainsi que des grandes ONG d’aide- doivent “évaluer les défis humanitaires en Centrafrique et identifier les priorités pour un engagement efficace”.
“Sur le terrain, l’impératif reste d’assurer la sécurité des civils et de créer un environnement sécurisé pour la délivrance des l’aide”, a souligné Mme Georgieva, citée dans ce communiqué. “Si nécessaire, la présence internationale de sécurité doit être augmentée” à cette fin, a-t-elle ajouté.
Alors que “le nombre de gens ayant besoin d’une assistance indispensable augmente d’heure en heure (. . . ) et le moment est venu d’une action concertée” de la communauté internationale, a-t-elle relevé.
La crise en Centrafrique a déjà forcé près d’un quart des 4,6 millions d’habitants à fuir leurs foyers, massant plus de 370. 000 personnes déplacées dans la seule capitale Bangui.
A la demande de la France, l’UE doit aussi décider en janvier de l’éventuel lancement d’une mission européenne en Centrafrique pour venir en appui à l’intervention française.
“Ce dont nous avons besoin, c’est une présence sur des points précis: la protection de l’aéroport, le soutien sanitaire”, avait précisé le président François Hollande à l’issue du sommet européen le 20 décembre.
Une décision pourrait être prise à l’occasion de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères prévue également le 20 janvier à Bruxelles.
Depuis le début des violences en Centrafrique, l’UE a débloqué 50 millions d’euros pour la mission africaine de maintien de la paix en Centrafrique, et 60 millions sous forme d’aide humanitaire.