En Centrafrique, les populations d’origines tchadiennes, qui fuient la Centrafrique, sont rapatriées depuis une dizaine de jours grâce à un pont aérien mis en place par les autorités de leur pays. Pour renforcer les évacuations, une vingtaine de camions ont été envoyés à Bangui afin d’accélérer les rotations.
Ce jeudi 2 janvier, à l’aéroport Mpoko de Bangui, dès six heures du matin, des camions gros porteurs de l’armée tchadienne, arrivés la veille, s’apprêtent à embarquer des centaines de Tchadiens. Certains attendaient depuis une dizaine de jours avec l’espoir de quitter Bangui en avion, mais finalement c’est par la route qu’ils partiront.
C’est un soulagement pour l’ambassadeur du Tchad en République centrafricaine Mahamat Béchir Chérif : « Dieu merci, depuis hier des renforts par la voie terrestre, avec à peu près une vingtaine de véhicules gros porteurs de l’armée, nous ont donné un peu de souffle. Il y a 24 heures de cela, nous avions 1 400 hommes à évacuer à l’aéroport. Ce matin, il y en a 1 800 qui ont quitté le pays par voie terrestre. Les rotations aériennes vont continuer alors que les véhicules vont déposer les passagers à Sido à la frontière. Là, il y a une équipe qui va les prendre en charge. Les véhicules vont alors repartir vers Bangui pour chercher d’autres ressortissants ».
Ces dernières heures, le tarmac de l’aéroport, où quelques milliers de Tchadiens attendaient, s’est considérablement dégarni. On devrait s’attendre à ce que ledit tarmac soit vidé sous peu, à condition que le rythme des évacuations par air et terre soit maintenu.
RFI