Lors du Conseil des ministres tenu récemment, le ministre des Transports et des Infrastructures a porté à la connaissance du gouvernement les résultats des prévisions saisonnières concernant la saison des pluies 2025. D’après les données fournies par les services nationaux et régionaux de la météorologie, cette saison s’annonce plus humide que la normale, avec une pluviométrie égale ou supérieure à la moyenne climatologique observée sur la période de référence 1991-2020.
Selon les prévisions, le démarrage des pluies sera normal à précoce, ce qui pourrait favoriser un bon début de campagne agricole dans plusieurs zones du pays. La fin de la saison est, quant à elle, annoncée comme tardive à normale. Cependant, ces prévisions positives s’accompagnent aussi de défis importants, notamment la gestion des excédents d’eau et la prévention des catastrophes naturelles.
En effet, les services météorologiques annoncent des pauses pluviométriques courtes à moyennes en début de saison, mais qui deviendront normales à longues vers la fin. Cela pourrait avoir un impact direct sur la croissance des cultures si les périodes de sécheresse coïncident avec des stades critiques de développement végétal. Par ailleurs, les écoulements des eaux de surface devraient être normaux à supérieurs sur l’ensemble des cours d’eau du pays, ce qui accroît les risques d’inondations, notamment dans les zones urbaines mal drainées et les plaines inondables.
Face à cette situation, les autorités ont pris une série de mesures pour anticiper et limiter les impacts négatifs. Ainsi, les services techniques s’engagent à informer et former les utilisateurs des secteurs socio-économiques concernés sur les implications de ces prévisions. Des bulletins agro-hydrométéorologiques seront diffusés de manière décadaire, aussi bien à l’endroit des producteurs ruraux que des structures chargées de la sécurité alimentaire et de la gestion des risques.
En outre, des alertes météorologiques seront régulièrement transmises aux autorités en charge de la prévention des catastrophes, afin de renforcer les mécanismes d’alerte précoce. En cas de déficit pluviométrique dans certaines zones, des opérations de pluies provoquées seront entreprises dès que les conditions le permettront, notamment par l’ensemencement des nuages, afin de protéger les cultures contre les effets néfastes de la sécheresse.
Ainsi, si la saison des pluies 2025 s’annonce globalement favorable sur le plan hydrique, elle nécessitera néanmoins une vigilance accrue et une coordination efficace entre les différents services techniques pour prévenir les risques d’inondations et garantir la sécurité alimentaire.
Ibrahim Kalifa Djitteye
