Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Centrafrique. L’armée française fait face aux rebelles de l’ex-Sékéla

Après une première nuit sans heurts ce week-end, les soldats français sont entrés dans les quartiers de Bangui malgré les premières tensions vives avec l’ex-Sékéla.

 

armee française rebelles seleka soldats centrafrique bangui patrouille tension

Les soldats français patrouillent désormais dans l’ensemble de Bangui, toujours traumatisée par les massacres, où de premières tensions sont perceptibles avec des éléments de l’ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmans, actuellement au pouvoir.

L’activité était toujours très réduite hier dans la capitale, la majorité des églises et lieux de culte restant déserts, à l’exception notable des paroisses où ont trouvé refuge des centaines de déplacés.

À bord de véhicules blindés ou à pied, les soldats français de l’opération «Sangaris» étaient pour la deuxième journée consécutive très visibles sur les boulevards. «Là où nous sommes, nous ne constatons pas de menace mais la situation sécuritaire reste tendue» a affirmé le porte-parole de l’état-major français.

Les soldats ont notamment observé une certaine «tension» à l’approche d’éléments armés de l’ex-Séléka. Aucun accrochage n’a cependant eu lieu depuis un incident survenu jeudi près de l’aéroport, qui avait fait quatre morts chez les ex-rebelles.

Les pick-up bondés de combattants de l’ancienne coalition ont quasiment disparu de Bangui, après avoir reçu l’ordre des autorités (issues de l’ex-Séléka) de rentrer dans les casernes.

Une centaine d’autres soldats français, venus eux de Bangui, se sont déployés à Bossangoa (nord-ouest), où la tension reste extrêmement vive entre la population, majoritairement déplacée, et les éléments locaux de la Séléka.

Fabius annonce 400 morts

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a dressé le bilan hier : près de 400 personnes ont trouvé la mort depuis jeudi à Bangui. «Le calme est revenu, même s’il y a encore ici ou là des exactions», a-t-il déclaré. «On dénombre dans les trois derniers jours 394 morts» après les massacres inter-religieux qui ont ensanglanté la ville. Les forces françaises sont déployées à Bangui, mais également dans l’ouest où les affrontements inter-religieux se poursuivent. Le président centrafricain Michel Djotodia a décrété un deuil national de trois jours, en mémoire des victimes de ces derniers jours.

La Dépêche du Midi

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance