Mardi, le Premier ministre a justifié l’intervention militaire de la France devant les députés qui ont émis des doutes sur sa durée, limitée à quelques mois.
Hollande et Ayrault sont au diapason. Alors que le premier a parlé d’une mission “dangereuse” mais “nécessaire” pour éviter “un carnage” en Centrafrique, le second a plaidé en faveur d’une intervention “urgente et nécessaire” pour éviter “une tragédie humanitaire”. Mardi, le Premier ministre a justifié l’opération Sangaris devant l’Assemblée nationale, alors que deux soldats français viennent d’être tués.
“Non, la France n’agit pas en gendarme de l’Afrique. Elle assume tout simplement ses responsabilités internationales. Elle répond à l’appel de ses partenaires africains”, a-t-il déclaré, face à des députés qui ont émis des doutes sur la durée de la mission, qui ne devrait durer que “quelques mois”. “Pour la France, l’inaction n’était pas une option. Attendre, c’était nous exposer au risque d’une intervention ultérieure, beaucoup plus coûteuse et difficile”, a-t-il ajouté.
Interrogé sur le coût d’une telle opération, le chef du gouvernement a répondu : “Oui, la France a la capacité d’agir aujourd’hui.” “Le financement de l’opération Sangaris est prévu au budget de l’Etat, comme en atteste la clause de garantie figurant dans le projet de loi de programmation militaire.”
Enfin, a-t-il dit, “j’entends les questionnements sur notre prétendu isolement. Non, la France n’est pas seule. Elle bénéficie du soutien politique de tous les membres du Conseil de sécurité des Nations unies. (…) La France agit – je le répète – aux côtés des Africains, regroupés au sein de la Misca”.