Des actes de pillage ont également eu lieu dans le nord de Bangui, entraînant l’intervention de soldats de la force africaine (Misca) pour ramener le calme…
Des affrontements opposant des civils centrafricains à des combattants issus des rangs de l’ex-rébellion Séléka ont eu lieu ce mercredi matin près d’un camp militaire de Bangui où la tension restait extrême dans l’après-midi, ont indiqué des témoins à l’AFP.
Ces affrontements, dont le bilan n’était pas établi dans l’immédiat, se sont déroulés aux abords du camp Kasaï, près du centre-ville, où sont cantonnés d’ex-rebelles, selon ces témoins. Des actes de pillage ont également eu lieu dans le nord de Bangui, entraînant l’intervention de soldats rwandais de la force africaine (Misca) pour ramener le calme.
Intervention de soldats français
Aux abords du camp Kasaï, «ça a commencé dans la nuit» avec des violences entre civils du quartier et combattants Séléka (de l’ex-président Michel Djotodia), a raconté sous couvert d’anonymat un témoin, ajoutant que cela avait dégénéré en «violences intercommunautaires». Quelques tirs ont également été entendus jusqu’à l’intervention de soldats français de l’opération Sangaris et de la Misca, ont indiqué des habitants, selon qui la tension restait très vive sans le secteur dans l’après-midi.
Dans le nord de la capitale centrafricaine, au PK-13, des actes de pillage de commerces et de maisons ont également eu lieu, sur fond de manifestations de haine entre chrétiens et musulmans, entraînant l’invervention de soldats rwandais de la Misca pour calmer des esprits chauffés à blanc, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Prestation de serment
Ces nouvelles violences interviennent 48 heures après l’élection d’une nouvelle présidente de transition, Catherine Samba Panza, qui a reçu un fort soutien de la communauté internationale et qui a fait de la pacification du pays sa première priorité après des mois de tueries interreligieuses.
Catherine Samba Panza doit prêter serment jeudi et prendre ainsi officiellement la suite de Michel Djotodia. Ce dernier, qui avait renversé le régime de François Bozizé en mars 2013 à la tête de sa coalition rebelle Séléka, a été contraint à la démission le 10 janvier, sous pression de la communauté internationale excédée par son incapacité à arrêter les tueries entre chrétiens et musulmans.
source : 20minutes.fr