Le ministère des Affaires religieuses et du Culte a abrité, hier, la cérémonie de lancement des activités de la Cellule régionale de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, en abrégé CellRad. Ladite cérémonie était placée sou la présidence du Secrétaire général du MARC, M. Toumany SANGARE, en présence du chef de l’antenne locale, en la personne de M. Bakary KOUMA, par ailleurs chef de Cabinet dudit département.
Selon ce dernier, les Nations-Unies et le G5 Sahel ont identifié la radicalisation menant à l’extrémisme violent comme l’une des principales menaces à la stabilité des pays du Sahel, au regard de son lien avec le terrorisme et la déstabilisation de certains pays.
C’est pourquoi, a justifié M. KOUMA, le G5 Sahel et les Nations-Unies ont décidé de placer ce phénomène au cœur de leur action, en favorisant une réunion de haut niveau des ministres de l’Intérieur et des ministres en charge des Affaires religieuses des cinq pays du G5-Sahel, afin de rationaliser le contexte de radicalisation, discuter des pistes de solutions et proposer une feuille de route pour lutter contre ce phénomène régional et ses implications.
Cette Feuille de route a servi de base pour la Déclaration des pays du G5 Sahel, le 14 mai 2015, sur la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent au Sahel, lequel soutient la mise en place, au sein du Secrétariat permanent du G5 Sahel, d’une Cellule régionale de prévention de la radicalisation, a expliqué M. KOUMA qui s’est réjoui de l’appui inestimable de notre ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Oumar Hass DIALLO, pour aider à la fonctionnalité de cette cellule au Mali.
Cette déclaration est le marqueur d’une prise de conscience collective et une volonté politique affichée, non seulement de combattre le terrorisme en amont ; mais aussi, de prévenir la radicalisation en aval, en réponse justement au 16ème point de la Déclaration dite de Niamey pour la mise en place effective de la CellRad), a-t-il soutenu.
« L’antenne CELLRAD du Mali a mené plusieurs activités, la plus importante a été l’atelier national d’échanges et de partage d’expériences en matière de prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, du 05 au 06 décembre 2018, qui nous a permis d’élaborer un répertoire des acteurs qui interviennent sur le terrain », a cité M. KOUMA, regrettant, toutefois, l’Antenne malienne n’ait toujours pas atteint sa vitesse de croisière.
« La lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans les pays du G5 Sahel concerne tous les citoyens », a martelé le Secrétaire général du MARC, M. Toumany SANGARE, ce phénomène interpellant les pratiques culturelles à cause des agissements négatifs au nom de la religion.
« L’ensemble des réflexions doivent permettre d’aboutir à un plan d’action visant à réduire considérablement les indicateurs communautaires de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans notre pays », a exhorté M. SANGARE qui a souhaité bon vent à la CelleRad-Mali.
Source : CCOM/MARC