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Ce que répond Kaou Djim: « il ne peut y avoir deux voix au sein de la CMAS »

Après le recadrage de l’imam Mahmoud DICKO, lundi dernier, la question qui taraude les esprits du commun des Maliens est de savoir si les responsables de la CMAS vont obtempérer aux injonctions de leur parrain. Point de doute, puisqu’à la CMAS, les désirs du parrain sont des ordres. C’est comme la Cour constitutionnelle, ‘’chez nous, quand l’imam parle, il n’y a pas de commentaire. Nous allons à la structuration, à l’implantation pour les élections générales de 2023’’, dira le Coordinateur de la CMAS, non moins porte-parole de l’imam Mahmoud DICKO. Dans l’interview qu’il nous a accordée hier, il nous explique comment les choses fonctionnent à la CMAS. Interview !

Info-Matin : Nous avons tous été surpris, lundi après-midi de voir l’imam DICKO demander à la CMAS de surseoir à sa participation aux élections législatives. En tant que coordinateur de ce mouvement, est-ce que c’est votre avis ?

Issa Kaou NDJIM : Non, dans cette question, ce qu’il faut comprendre, c’est que nous parlons de la coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud DICKO (CMAS). Donc, tout ce que nous faisons, la légitimité découle de l’imam DICKO. Alors, il ne peut pas y avoir de confusion ni d’interprétation ni de voir les choses en termes de surprise ! Nous (CMAS), ce que nous posons comme acte, nous revendiquons son leadership, son héritage pour en faire une proposition de projet politique. À ce titre, nous avions estimé que les législatives étaient une opportunité de participer à ce processus démocratique. Et l’imam a recadré. En rappelant qu’on s’était fixé un premier objectif qui est d’abord la structuration et l’implantation de la CMAS. Donc, notre objectif, c’est 2023 où il y a des élections générales. Donc, il serait mieux pour nous, d’aller à la structuration et l’implantation qui permettra aux Maliennes et aux Maliens de l’intérieur et de l’extérieur (diaspora) de mieux comprendre et continuer la démarche de la CMAS afin de mieux implanter la CMAS pour qu’en 2023, elle puisse gagner ces élections. Donc, l’imam a estimé qu’il faut surseoir à cette volonté d’aller à ces législatives et de continuer de se concentrer sur l’objectif qui est 2023. Donc, nous pensons que nous ne faisons que ce qui convient à l’intérêt de la CMAS sous le leadership éclairé du très respectueux imam DICKO. Puisqu’on parle la coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud DICKO, donc il ne peut pas y avoir de surprise.

Info-Matin : Beaucoup vous accuse d’avoir pris la décision de signer l’alliance électorale avec la CODEM, en catimini, sans que la majorité des membres du bureau exécutif de la CMAS ne soit mise au courant. Est-ce que ce n’est pas ça qui a tout capoté ?

Issa Kaou NDJIM : Je suis le coordinateur. De ce fait, mon rôle, c’est de fédérer, de manager, défendre les intérêts de la CMAS. Vous savez, pendant les périodes de campagne, les gens se permettent de dire beaucoup de choses. Pour nous, c’est la CMAS. Et la CMAS, son leadership est assuré par l’imam DICKO. L’imam a cadré les choses. C’est comme la Cour constitutionnelle, chez nous, quand l’imam parle, il n’y a pas de commentaire. Nous allons à la structuration, à l’implantation pour les élections générales de 2023.

Info-Matin : On sait qu’il y a eu des engagements, même si la CMAS ne va pas en tant qu’organisation, est-ce qu’on peut retrouver, à titre personnel, des candidats de la CMAS à ces législatives ?

Issa Kaou NDJIM : Non ! Pas du tout. Pour ceux qui connaissent la CMAS, je suis le coordinateur général. Et c’est à travers ma modeste personne que la CMAS est représentée et engagée. Du coup, il ne peut pas y avoir ça, puisque c’est ma signature qui engage la CMAS. À ce titre, non, non, non ! Je pense que tout ce que nous faisons, c’est sous le leadership de l’imam DICKO. Donc, il ne peut y avoir deux voix. Il n’y a rien, ce qui est dit est dit et on passe à autre chose. Il n’y a pas de polémique. Ce que l’imam dit, c’est ça et c’est fini.

Info-Matin : Par rapport à ces législatives, il y avait des partenaires politiques qui comptaient beaucoup sur vous. Au-delà du fait que vous n’allez pas officiellement prendre part, est-ce que vous allez soutenir des listes ?

Issa Kaou NDJIM : Je pense que ce n’est pas que les partis politiques qui courent dernière nous (CMAS), c’est le peuple. Tout le monde court derrière le peuple. Je pense, sans fausse modestie, que la CMAS représente quand même un contenu suffisamment de ce peuple. C’est un mouvement populaire. C’est vrai, les gens viennent de partout. Ce qui les converge, qui les fédèrent aussi, c’est l’imam DICKO. Et l’imam DICKO appartient à tout le monde. Ceux qui partagent sa vision religieuse, politique, sociale, patriotique des choses savent qu’il est un rempart contre ce que nous vivons aujourd’hui. Cette situation est difficile pour tout le monde, donc il faut finir avec cette situation en 2023. C’est pourquoi avec la sagesse de l’imam DICKO, sa clairvoyance, on n’est pas sage pour rien, on n’est pas éclairé pour rien, qu’il a estimé ce qui est bon pour la CMAS et la CMAS s’identifie à lui et c’est lui la référence de la CMAS. Donc, pour nous, il n’y a pas autre forme de procès. Ce qui est dit est dit. Ce que l’imam a dit, c’est ça la position officielle de la CMAS. Quand bien même je vous dis quelque chose, tous ceux qui sont à la CMAS, ils tirent leur légitimité de l’imam DICKO. Parce qu’on dit que les mouvements qui se réclament de DICKO, les associations qui se réclament de DICKO, les sympathisants qui se réclament de DICKO. Donc, il ne peut pas y avoir comme des partis politiques des voix discordantes. Il n’y en a pas. Ce que l’imam dit, c’est terminé là. L’imam, pour nous, c’est comme la Cour constitutionnelle, il n’y a rien à dire en plus.

Info-Matin : Aujourd’hui décision de l’imam est interprétée par certaines opinions comme un désaveu de votre personne, de votre leadership, de votre conduite des affaires.

Issa Kaou NDJIM : Moi je vous ai dit que quand on est en campagne, les gens disent beaucoup de choses et il faut avoir le dos large. Je pense que je suis le coordinateur général et à ce que je sache je suis toujours le porte-parole de l’imam DICKO. Je ne pense pas, c’est un faux débat. C’est juste cherché des petits détails. Ce que je peux vous dire, c’est que la CMAS c’est l’imam DICKO et nous nous sommes des travailleurs. Un travailleur, il a besoin souvent d’être recadré. Donc, pour moi, tout ce que je fais, je fais sous le leadership de l’imam DICKO, en réalité. Que ça soit moi, que ça soit d’autres personnes, nous tous sommes venus parce que c’est l’imam le chef.

Info-Matin : Ça veut dire qu’il était d’accord avec l’alliance que vous avez signée ?

Issa Kaou NDJIM : Mais je vous ai dit que je ne rentre pas dans les détails parce qu’on est en période électorale. Moi, je ne vais pas dévoiler ça sur la place publique, je suis un responsable. Les autres peuvent aller dire ce qu’ils ont appris dehors, moi je suis le coordinateur général, je m’en tiens tout simplement au fonctionnement de la CMAS. Ce qui a été dit a été dit publiquement. Je pense que la décision qui a été entérinée n’a pas été faite, comme on le dit, à huis clos, d’une façon clandestine. Je pense que le parti auquel vous faites allusion est venu à la CMAS et si vous regardez les images tous les présidents des bureaux de la CMAS de la commune VI étaient présents. Donc, pour moi, je suis devant. Devant, veut dire que je suis tout simplement dans la dynamique de l’imam DICKO pour avancer et cela a été quelque chose qui a été vécue et que l’imam a recadré et nous avançons.

Info-Matin : Vous avez tantôt dit que c’est une manière pour vous de préparer 2023. Pourtant, d’aucuns interprètent la sortie de l’imam DICKO comme un recul face à la pression politique.

Issa Kaou NDJIM : De qui ?

Info-Matin : On pense que l’imam vous demande de ne pas vous impliquer dans la politique !

Issa Kaou NDJIM : Bon, écoutez, ce qui a été dit, a été dit publiquement. L’interprétation n’engage que celui qui interprète. Mais les faits, ce qui a été dit tout le monde peut l’écouter. Ce que l’imam a dit, il l’a dit publiquement. Je vous renvoie seulement à ses propos, c’est tout.

MERCI

info-matin

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