Voir de visu l’évolution des travaux du site SCS International à Kamalé (commune rurale du mandé) : composé de verger de manguiers et maraichers irrigué et cartonnerie industrielle ; voir comment accompagner plus cette initiative salutaire de Scs international pour desservir le pays en carton et même la sous région, multiplier les exportations en manques et développer le maraichage. C’était l’objectif de la visite de son excellence Jolke Oppewal, Ambassadeur du Royaume des Pays Bas près le Mali, le 19 mars 2018. Il a été guidé pour la circonstance par Moussa Sylvain Diakité, président du Groupe SCS et son équipe.
La visite a débuté à l’unité industrielle de fabrique de cartons et de papier. Là, il ressort des explications du directeur industriel de l’usine Castears que le projet de réalisation est arrivé presqu’à terme. «80% sont réalisés. On est plus qu’à 20% de réalisation. Pour arriver à l’exploitation proprement dite en juillet prochain. Toutes les machines sont arrivées à l’usine et le montage va bientôt commencer avec une équipe d’ingénieurs chinois. Pour un début, les premiers sacs de ciments sont prévus en juin. Et ensuite on va démarrer la machine qui fabrique les cartons, papiers, etc. En termes de production, il est attendu 900000 sacs par mois pour le ciment. Et 600 et 650000 tonnes de cartons pour le lait, les fruits, et autres qualités», a expliqué le directeur.
De là, l’ambassadeur et sa délégation ont été conduits au verger de manguiers et de maraichage irrigué. Ils ont eu droit de la part du président de SCS international, Moussa Sylvain Diakité, des explications sur les conditions d’entretien, d’approvisionnement en eau, sur leurs protections contre les insectes, la divagation des animaux dans la zone pour protéger ces cultures et plans, etc. « Si les fruits des premières mangues sont prévues dans quatre à cinq ans dont les récoltes seront destinées vers l’Europe ; la plus part des récoltes du maraichage seront destinées au marché local», a fait avoir Moussa Sylvain Diakité à l’hôte du jour.
Jolke Oppewal s’est dit très impressionné de cette idée de la part d’un malien. Il est parvenu a associé les banques à son idée. Je crois, dit- il, que le Mali a besoin d’entreprenariat dynamique. «Tout ce qu’on vient de voir ici est simplement fantastique. Si on commence par les mangues, le maraichage. D’une idée viennent d’autres. Ce qui pourrait être payant et fournir des produits. Les mangues maliennes sont d’une qualité exceptionnelle aux Pays Bas. Il y a un potentiel. Dans quelques années, nous aurons du carton pour servir le Mali et la sous région, des mangues pour servir l’extérieur, et fruit du maraichage irrigué. Le soutien des pays Bas, a-t-il dit, a déjà commencé à l’endroit de ce projet avec 15 0000 euros de subvention des pays Bas avec un partenaire Belge. Dans le domaine semence et du maraichage, nous essayons de contribuer, minime, soit-il, à notre manière. Ça crée une synergie entre l’aide au développement et le développement du secteur privé », a affirmé Jolke Oppewal.
Selon Moussa Sylvain Diakité, SCS exporte depuis 10 ans de la mangue du Mali à destination des marchés européens: 20 tonnes en 2005 et 1600 tonnes en 2015. Ceci, dit-il, a mené SCS à se développer en associant 850 producteurs des régions de Sikasso et Bamako et en investissant dans un verger de 200 hectares à Kamalé qui produira à partir de 2018 plus de 8000 tonnes de mangues par an (3,6 milliards de FCFA en recette export).
Cela pour satisfaire les besoins nationaux et ceux des pays voisins comme le Burkina Faso, le Niger, la Guinée, etc. l’étude de faisabilité a été présentée à la BOAD, explique le président Moussa Sylvain Diakité, qui a accepté de financer 50% du projet soit 2,3 milliards de FCFA. Les banques locales ont suivi après: Bnda 665 millions de FCFA et BIM 790 millions de FCFA. La Banque allemande DEG KFW apporte 325 millions de FCFA en complément de l’apport personnel du promoteur à hauteur d’un milliards de FCFA. L’usine emploiera 64 personnes à plein temps et 200 personnes en emplois saisonniers avec un double objectif de doubler au terme de la troisième année d’exploitation.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain