La Société Malienne de Patrimoine de l’Eau (SOMAPEP) a organisé le vendredi 16 Mars 2018, un atelier sur le foncier dans le cadre du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala. C’était au ministère de l’énergie et de l’eau, sous la présidence du ministre Malick Alhousseini Maiga, en présence du Directeur Général de la SOMAPEP, ainsi que des représentants des différents départements concernés.
Ces travaux portant sur la déclaration d’utilité publique, les rapports de la Commission Nationale de Recensement et des Géomètres-experts sur les sites, avaient comme objectif d’identifier les voies et moyens nécessaires, relatifs à la mise à disposition au projet, des sites expropriés dans les règles de l’art suivant la DUP édictée par le décret N°2015-0444/P-RM du 23 juin 2015. Spécifiquement, il s’agit d’élaborer et valider un plan d’action pour la libération des sites et un plan de paiement des indemnisations.
Au dire du ministre Malick Alhousseini Maiga, cette rencontre est d’une importance capitale du fait qu’elle se justifie à l’aune du défi de la sauvegarde même du projet Kabala. Selon lui, il s’agit de la problématique du foncier de Kabala. En ce sens, il a fait savoir que si le projet d’alimentation en eau potable de Bamako à partir de cette localité est inédit par l’envergure et l’architecture de son financement, de sa réalisation et de son fonctionnement, mais que la gestion de son patrimoine demeure un défi qui interpelle tous les acteurs à sa mise en œuvre. Pour le ministre, le projet de Kabala dans sa réalisation, lève le voile sur la réalité de la précarité de ses droits sur ses propres réserves foncières.
Ainsi, il a qualifié cette situation de préjudiciable à terme d’abord pour la qualité de la ressource eau et ensuite pour la pérennité du projet. Tout en précisant qu’elle doit les interpeller tous : les autorités administratives et politiques, les populations riveraines, les usagers du service public de l’eau et les forces armées et de sécurité. « Il nous revient, aujourd’hui, de trouver les voies et moyens pour faire face à l’expropriation et à l’application de la Déclaration d’Utilité Publique des sites du projet », a-t-il souligné. Enfin, le ministre a déclaré aux participants que le Gouvernement du Mali fonde beaucoup d’espoir sur les résultats de ces travaux. Aussi, il les a donné l’assurance que tout sera mise en œuvre pour que soient suivies de l’effet escompté les conclusions et recommandations auxquelles ils parviendront.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain