Le jeune attaquant de Woverhampton aura le redoutable honneur de remplacer l’actuel deuxième meilleur buteur en activité des Aigles qui a déclaré forfait pour cause de blessure
L’annonce du forfait de Cheick Tidiane Diabaté pour les deux prochains matches des Aigles est tombée dimanche mais la nouvelle est passée presque inaperçue en raison de la fête de Tabaski. C’est normal quand on sait que l’Aïd El Kébir est la plus grande fête musulmane. Aussi, le forfait de l’attaquant des Aigles est intervenu 24h avant le regroupement de la sélection nationale dans la ville de Meudon en région parisienne. Cheick Tidiane Diabaté a déclaré forfait en raison d’une blessure contractée lors du match Caen-Bordeaux, comptant pour la 9è journée du championnat français de Ligue 1 (défaite 1-0 des Bordelais). Pour pallier l’absence de l’ancien joueur du CSK, le sélectionneur national a fait appel à Nouha Dicko qui évolue à Wolverhampton en Angleterre et qui fêtera seulement sa 3è sélection avec les Aigles. Le forfait de Cheick Tidiane Diabaté est un coup dur pour les Aigles quand on sait que l’attaquant bordelais est actuellement le principal animateur de la ligne d’attaque de la sélection. Certes, le géant attaquant malien n’a joué qu’une poignée de minutes lors du dernier match contre l’Algérie (défaite 1-0 des Aigles à Blida), mais il n’empêche, Cheick Tidiane Diabaté reste un élément clé de la sélection et son absence risque de se faire ressentir face aux Ethiopiens. En 33 sélections, Diabaté, comme l’appellent familièrement les supporters, a marqué 14 buts dont le dernier contre le Malawi lors de la première journée de ces mêmes éliminatoires. Nouha Dicko aura donc le redoutable honneur de remplacer l’actuel deuxième meilleur buteur en activité des Aigles après le capitaine Seydou Keïta «Seydoublen» qui affiche 23 réalisations au compteur (l’ancien international Frédéric O. Kanouté compte également 23 buts). Âgé seulement de 22 ans (il est né le 14 mai 1992 à Saint-Maurice en France), Nouha Dicko, 1m73 pour 74kg, a disputé 11 matches depuis le début de saison et a été 9 fois titulaire à Wolverhampton. Le match Ethiopie-Mali est prévu samedi à Addis-Abéba et selon nos informations, tous les joueurs convoqués par le sélectionneur national, Henri Kasperczak sont déjà arrivés à Meudon. Tout le monde sauf bien entendu les cinq joueurs évoluant sur le continent dont le départ en France a été retardé à cause d’un problème de visa. Il s’agit du gardien Germain Berthé, des défenseurs Mohamed O. Konaté, Salif Coulibaly, Idrissa Coulibaly et de l’attaquant Mohamed Traoré. Jusqu’à hier, ces joueurs n’avaient pas encore obtenu leur visa, de même que l’entraîneur-adjoint, Cheick Oumar Koné et le préparateur des gardiens et ancien international, Mahamadou Sidibé «Maha». Le départ de Paris pour la capitale éthiopienne étant prévu jeudi vers 16h30, on peut s’inquiéter pour les cinq joueurs même si ces derniers s’entraînent régulièrement au centre de Kabala sous la direction de l’entraîneur adjoint, Cheick Oumar Koné. C’est en tout cas, ce qu’a laissé entendre le chargé des compétitions internationales de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), Moussa Kanouté, lundi soir dans l’émission Score de l’ORTM. Il convient de rappeler qu’après deux journées de compétition, le Mali occupe la deuxième place du Groupe B avec 3 points, à égalité de points avec le Malawi, mais avec une différence de buts particulière favorable. Maliens et Malawites comptent 3 unités de moins que le premier de la poule, l’Algérie. Lors de la première journée, les Aigles avaient dominé 2-0 les «Flames» du Malawi à Bamako, avant de plier 1-0 devant l’Algérie quelques jours plus tard à Blida lors de la deuxième journée. Les Ethiopiens eux, ont perdu leurs deux premiers matches face, respectivement aux Fennecs d’Algérie (1-2 à Addis-Abeba) et aux Malawites (3-2 au Malawi). En deux journées de compétition, les Ethiopiens n’ont donc engrangé aucun point et l’équipe abordera ce face à face avec le Mali le couteau sous la gorge. Autrement dit, le faux pas est interdit pour la sélection éthiopienne qui compte déjà 6 unités de retard sur le premier de la poule et qui a impérativement besoin de points pour continuer d’y croire. La pression est moins forte du côté des Aigles, mais après la défaite de la précédente journée contre les Fennecs, le capitaine Seuydoublen Keïta et ses co-équipiers ne peuvent se permettre deux revers de suite et ont besoin d’un résultat positif pour garder le contact avec les Algériens et en même temps rassurer les supporters.
S. B. TOUNKARA LA LISTE DES 23
Gardiens : Mamadou Samassa (Guingamp/France), Oumar Sissoko (Ajaccio/France), Germain Berthé (Onze Créateurs).
Défenseurs : Drissa Diakité (SC Bastia/France), Alassane També (Courtrai/Belgique), Ousmane Coulibaly (Platanias FC/Grèce), Fousseïny Diawara (FC Tours/ France), Adama Tamboura (Randers/Danemark), Idrissa Coulibaly (Difaâ El Jadida/Maroc), Salif Coulibaly (TP Mazembé/RD Congo), Mohamed O. Konaté (Berkane/Maroc).
Milieux : Bakaye Traoré (Bursaspor/Turquie), Seydou Keita (AS Roma/Italie), Tongo Ahmed Doumbia (FC Toulouse/France), Sigamary Diarra (Valenciennes/France), Mamoutou Ndiaye (Zulte Waregem/Belgique), Yacouba Sylla (Erciyesspor/Turquie), Sambou Yatabaré (Guingamp/ France), Bakary Sako (Wolverhampton/Angleterre).
Attaquants : Mustapha Yatabaré (Trabzonspor/Grèce), Nouha Dicko (Woverhampton, Angleterre), Mohamed Traoré (Al Merreikh/Soudan), Abdoulaye Diaby (Mouscron/Belgique).
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CAN 2017 : LES JEUX SONT-ILS DEJA FAITS ?
Sept pays ont officiellement déposé leur candidature pour organiser la CAN 2017 : l’Algérie, l’Egypte, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Soudan et le Zimbabwe. En réalité, la CAF aurait informé que seuls les pays qui ont déjà organisé de grandes compétitions auraient une chance de l’emporter, poussant notamment l’Ethiopie à se retirer. Qu’ils soient candidat éconduit à l’organisation des CAN 2019 et 21 (Algérie), anciens pays organisateurs désireux d’accueillir à nouveau la compétition (Egypte, Gabon, Ghana, Soudan) ou néophytes (Kenya, Zimbabwe), les sept prétendants officiels à l’organisation de la CAN 2017 bercent le même rêve : abriter le gratin du football continental dans un peu plus de deux ans. Remplacer au pied levé la Libye, forfait en raison d’une situation sécuritaire et politique compliquée, ne sera pourtant pas chose aisée. La CAF en est consciente. L’instance dirigeante du football africain aurait d’ailleurs signifié aux candidats que seuls les pays qui ont récemment organisé de grandes compétitions internationales ont une chance de l’emporter. Une précision qui a incité l’Ethiopie (hôte en 1962 et 1968), le Mali (2002), la Tanzanie et la Zambie, candidats déclarés, à abandonner le processus de candidature en cours de route. Aucun des trois pays cités n’a donc officiellement déposé son dossier auprès de la CAF avant la date butoir, fixée au 30 septembre dernier. « Après plusieurs discussions avec des cadres de la CAF, nous avons décidé de revoir nos plans et de nous préparer pour le CHAN 2020 et la CAN 2025″, explique Junedin Basha, le président de la Fédération éthiopienne, à supersport.com. « Pour l’instant, nous ne sommes pas prêts au niveau des infrastructures, notamment des stades, qui sont toujours en construction. Il est important de noter que la CAN 2017 est réservée aux pays qui ont déjà accueilli de grandes compétitions de football et qui possèdent des installations existantes, ce que nous n’avons pas ». « C’est une chose de faire une offre, ça en est une autre de déposer une offre sérieuse », conclut le dirigeant avant de prévenir ses voisins : « Aucun pays d’Afrique de l’Est n’a raisonnablement de chances d’organiser la CAN 2017 puisque l’Ethiopie a été le dernier pays à accueillir la compétition à la fin des années 60″. En prenant les propos de Basha au pied de la lettre, les candidatures du Kenya, du Soudan et du Zimbabwe sont fortement compromises. L’Algérie, qui possèdera un stade du 5 juillet (Alger) rénové et une enceinte flambant neuve à Oran, apparaît comme favorite, mais son problème chronique de violence dans les stades représente une sérieuse épine dans le pied. Hôte de la compétition en 2006, l’Egypte constitue une alternative crédible mais le pays reste miné par la violence avec des rencontres qui se déroulent à huis-clos. Le Gabon a co-organisé l’édition 2012 avec la Guinée équatoriale. Organisateur de l’édition 2008, le Ghana possède une belle carte à jouer surtout que les éditions 2015 (Maroc), 2019 (Cameroun), 2021 (Côte d’Ivoire) et 2023 (Guinée) ont toutes été attribuées à des pays francophones. Le vote étant prévu au premier trimestre 2015, les choses devraient rapidement se décanter.
source : essor