Pour la première fois « le Campus International du Barreau de Paris », le plus grand rassemblement professionnel des avocats de Paris se tient en Afrique. C’est Bamako la capitale malienne qui a été choisie. Pendant trois jours, les avocats français et leurs confrères de l’Afrique de l’Ouest vont échanger sur le droit, sur les relations qu’ils peuvent nouer entre eux dans le cadre de leur travail. Le Thème retenu cette année est : « La reconstruction du Mali par le droit ».
Il faut dire qu’ils sont environ 150 avocats maliens et de la sous régions ouest africaine auxquels doivent s’ajouter une centaine d’avocats parisiens, pour cette rencontre bamakoise de « Campus International du Barreau de Paris ». Selon Me. Mamadou Konaté, avocat au barreau malien, le collectif des avocats maliens est tout à fait opposé au principe de l’absence de la justice.
Le Mali a connu des moments difficiles qui ont été caractérisés par des exactions assez fortes. Il faut faire en sorte aujourd’hui que les avocats aient un regard par rapport à cette situation et qu’ils essayent de l’appréhender le mieux possible. Cela justement pour sauvegarder la réconciliation nationale et la paix dans le pays.
Pour Me. Mamadou Konaté, les dossiers sur lesquels la lumière doit être faite impérativement, il y a celui de l’assassinat des journalistes français, Gislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal. Il déplore le fait que la justice se peine à avancer dans ce dossier qui est d’autant plus important que ces deux journalistes étaient en situation de travail dans le cadre de leur mission au Mali. Ils ont été assassinés dans des conditions inacceptables et de ce point de vue, il faut qu’il y ait de plus en plus d’organisations de défenses des droits de l’homme, de plus en plus de justices et d’avocats qui s’impliquent pour que la vérité soit connue dans ce dossier.
Rassemblés par Mamadou GABA