Pour lutter efficacement contre les maladies vectorielles dans le district de Bamako, les autorités administratives et sanitaires décident de mener une guerre sans merci contre les moustiques, les mouches, cafards et les rats.
La Direction Régionale de Santé du District en collaboration avec les Centres de Santé de Référence des six Communes de Bamako et le gouvernorat du District organise une campagne qui se poursuivra jusqu’en décembre prochain pour appliquer du larvicide sur 3000 puisards défectueux, 350 km de caniveaux et 60 km de collecteurs dans tout le District de Bamako.
Cette campagne va concerner également le traitement de tous les centres de santé des six communes, la fumigation des grandes artères du District. Aussi, il s’agira d’épandre du raticide autour de tous les dépotoirs d’ordures, des magasins de vente de denrées et au niveau de tous les marchés, etc.
C’est la Commune III du District de Bamako qui a servi de cadre pour donner le coup d’envoi de cette importante campagne de lutte anti vectorielle à travers la délarvation, la désinsectisation, la dératisation et la fumigation. C’était le mardi 21 octobre sous la présidence du représentant du gouverneur du District en présence de plusieurs notabilités du District.
Les opérations se feront simultanément dans les communes III et IV du mardi 21 octobre au lundi 03 novembre ; les communes I et II du mardi 4 novembre au lundi 17 novembre ; et les communes V et VI du mardi 18 novembre au lundi 1er décembre 2014.
La campagne permettra de réduire considérablement la densité des moustiques, la prolifération des rongeurs dans les six communes et de prévenir les maladies d’origine vectorielle.
En cette année de menace de la maladie à virus Ebola, des pratiques d’hygiène et de salubrité comme celle là sont d’une importance capitale. En effet, les conditions de salubrité et d’hygiène restent précaires dans le District de Bamako se caractérisant par une insuffisance des infrastructures de base. Le tout gangrené par des comportements et pratiques inappropriés des populations du District.
Selon les estimations, 15,4% des ménages bamakois non pas accès au réseau d’EDM, utilisent de l’eau non traitée provenant des puits. Et par rapport aux eaux usées, la ville de Bamako produit journalière ment 61000 mètres cubes d’eaux usées domestiques, 2000 m3 d’eaux usées industrielles et 75m3 d’eaux usées artisanales constituées par les activités des teinturières de Bamako. Alors que, c’est seulement 1, 5% de la population qui est branché aux réseaux de mini égouts.
Les puisards défectueux, les rejets des eaux usées domestiques non traitées dans les caniveaux et sur la voie publique créent la situation d’insalubrité et font peser de lourdes menaces sur la santé des populations avec des risques de contamination des ressources en eau, des sols et de l’air et contribuent à la prolifération des vecteurs de maladie, notamment les moustiques, les mouches, les cafards et les rats.
Daniel Kouriba
Source: Le Tjikan