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Campagne agricole à Diéma : OPTIMISME PRUDENT

Le Comité local d’orientation, de coordination et de suivi des actions de développement (CLOCSAD) de Diéma, s’est réuni pour sa 2è session  au titre de l’année 2016. Du rapport présenté par le chef secteur de l’Agriculture, Mamadou Dembélé,  lors de cette session, il ressort que la campagne agricole 2016-2017 a démarré dans des circonstances satisfaisantes sur l’ensemble du Cercle de Diéma. Toutefois, elle a été marquée par une mauvaise répartition des pluies. Les opérations de semis ont commencé effectivement à partir de la deuxième décade du mois de juillet. Mais les semis ont connu des interruptions par endroits à cause des poches de sècheresse. Les hauteurs de pluies recueillies en 2016 sont de l’ordre de 278 mm en 19 jours contre  275 mm en 15 jours en 2015.

campagne agricole champs mais riz

Les cultures sont en grande  partie au stade de développement « levée ».  Les spéculations cultivées ici sont le riz, le mil, le sorgho, le maïs, le fonio, l’arachide, le niébé, le voandzou et le sésame.

La superficie emblavée pour l’ensemble du cercle (toutes spéculations confondues)  est estimée à 73 590 hectares.  La présence des déprédateurs a été signalée dans les communes de Diéoura, Lakamané, Fassoudébé, Grouméra et Dioumara-Koussata. Des dispositions ont été déjà prises par l’Office de protection des végétaux (OPV) pour le traitement phytosanitaire des champs attaqués.

S’agissant de la situation des engrais subventionnés par l’Etat, 99 cautions ont été délivrées et servies pour une quantité d’engrains placée de 15,55 tonnes et pour  une superficies de 470 hectares  (279,5 ha pour le mil et 190,5 ha pour le sorgho).

Le programme de production agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO) a distribué dans le Cercle, 21 tonnes de semences améliorées. Le Programme d’amélioration de la productivité agricole des petits exploitants pour l’Afrique sub-saharienne (SAPEP-Mali) intervient également dans le Cercle.

Dans le Kaarta profond, la campagne agricole se présente mi-figue mi-raisin. Pour le 1er adjoint au maire de Gomintradougou comme pour d’autres habitants de la zone, il est important que les pluies continuent au moins jusqu’à la fin de septembre. Mais  l’édile dit craindre les sautériaux qui sont sortis de leurs larves et apprennent en ce moment à voler.

Demba Diallo est paysan à Sansankidé. Il confie : « Notre problème, ce n’est pas les sautériaux, mais les écureuils. Ils ravagent nos cultures à longueur des journées. On a beau tendre des pièges, on n’arrive pas à empêcher leurs dégâts.  Depuis le 5 août, il ne fait que pleuvoir.  Si ça continue ainsi, on pourra dormir tranquillement ».

A Grouméra, les labours se poursuivent encore. C’est le cas dans le champ de Mady Kaman Diawara. «  Nous n’avons n’a pas  encore déposé les charrues. Le  labour se poursuit. J’ai un champ de près de 400 hectares que je n’ai pas pu emblaver en entier cette année. Au départ, j’avais des inquiétudes pour la campagne. Ici, on cultive surtout le gros mil, le « gadiaba »,  c’est la base de notre alimentation. C’est une zone où il y a beaucoup de cantharides, or ces insectes ne prisent pas le gros mil. En plus, nous sommes au cœur de la zone sahélienne.  Le « gadiaba » une fois qu’il atteint une certaine hauteur, n’a plus besoin d’eau. Il achève son cycle avec la fraîcheur », indique  Kaman Diawara. Le paysan assure que quand la campagne est bonne, il peut récolter jusqu’à 2000 moules de mil.

A Diéoua, la physionomie de campagne est jugée passable par le secrétaire général de la mairie Seydou Camara, « En 2015 à la date du 18 août, la quantité de pluies  recueillie était  de  633 mm  contre 300 mm  à la même période en 2016 », confie Seydou Camara  qui note un autre problème : l’utilisation des produits herbicides par certains paysans. Selon lui, certains paysans ne savent pas manipuler ces produits. Quand il pleut, les eaux des mares sont  polluées. Les femmes et les enfants qui fréquentent ces mares sont souvent contaminés. Les animaux  aussi.

Le maire de Guédébiné Gagny Yarra se dit satisfait de l’état des cultures.  Il annonce une opération de grande envergure dans tous les champs  de  la commune pour lutter contre les déprédateurs. « Il y a quelques jours,  les sautérieux  étaient là. Mais avec la dernière grande pluie, ils tous sont partis », ajoute-t-il.

Les déprédateurs font également partie des inquiétudes de ce  notable de Garambougou « Chaque année, les oiseaux  attaquent nos champs. Il est  impossible de les éviter. En 2014, pendant que les gens étaient occupés par  la fête de Tabaski, les oiseaux ont  dévoré une bonne partie des cultures », se souvient-il.

O. BA

Amap-Diéma

UNE INTENSE ACTIVITE AUTOUR DES MARES

Dans le Cercle de Diéma, les mares  jouent un rôle important dans l’économie familiale. On en  dénombre plus d’une centaine.  En plus des activités domestiques des femmes,  elles servent d’abreuvoir pour  les animaux. Leurs eaux sont utilisées pour  le maraîchage et les travaux de construction. Les pêches collectives sont  organisées chaque année dans les marres qui fournissent de grandes quantités de poissons aux populations.

Selon une croyance bien ancrée par ici, l’eau de la mare  permet de  guérir certaines maladies. La même croyance assure qu’il faut se laver  avec l’eau de mare  tôt le matin, avant le lever du soleil.  Ainsi tout le mal disparaîtrait dans l’eau. Pendant  l’hivernage,  des femmes fourmillent  autour  des mares. Elles s’y rendent quotidiennement  pour laver leurs habits, leurs ustensiles de cuisine, ou tout simplement pour faire  leur toilette.

A cause de l’extension de nos localités, la plupart de ces mares, situées jadis loin des villes  ou des villages, se retrouvent actuellement  à proximité des habitations ou aux abords des routes. Les femmes ne sont pas seules à fréquenter les mares, à longueur des journées. Les enfants s’y débarbouillent aussi et s’amusent à nager.

Les eaux sont impropres à la consommation. Tout le monde le sait ici désormais. Il faut dire que les relais sensibilisent  les populations sur  les dangers  liés  à la consommation des eaux  stagnantes. Aujourd’hui,  rares sont les femmes qui lavent leur mil à la mare avant de le porter  au moulin, comme  cela se faisait dans le temps, note le maire.

O. B.

Source : Essor
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