Les opérations ont concerné 352 ex-combattants volontairement désarmés, parmi lesquels figurent 17 femmes
Le chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé, a présidé, hier matin à Soufroulaye (Mopti), la cérémonie de clôture des opérations de la première phase du processus de Démobilisation-Désarmement-Réinsertion (DDR) des ex-combattants issus des groupes armés, en présence du gouverneur de la Région, le général Abdoulaye Cissé, du président de la Commission nationale DDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed et de la représentante adjointe du secrétaire général des Nations Unis au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe.
Le camp de cantonnement des combattants de Soufroulaye constitue une étape importante dans le processus de stabilisation et de sortie de crise de notre pays. Dans son discours, le Premier ministre a rappelé qu’il y a seulement quelques semaines, il avait procédé ici même, au lancement du programme de démobilisation des combattants à l’effet de réduire la violence communautaire. «J’avais promis de revenir rapidement pour constater l’évolution du processus, des progrès réalisés et m’enquérir des défis», a-t-il indiqué.
Dr Boubou Cissé a aussi déclaré qu’à travers sa présence à cette cérémonie, le gouvernement tient à réaffirmer l’ordre des priorités politiques élevées que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, accorde à la conduite du processus du DDR. Sa présence, a-t-il poursuivi, traduit également la volonté du gouvernement d’affirmer ses engagements en les respectant en termes de proximité de présence sur le terrain et de suivi rapproché dans le processus de désarmement dont l’importance n’échappe à personne.
«Je repars d’ici réconforté par l’engagement et l’adhésion des populations à s’inscrire dans ce processus politique dont la finalité est de rendre leur environnement plus sûr en les débarrassant des instruments de violence que constitue la circulation des armes», a affirmé Dr Boubou Cissé, tout en félicitant les communautés de la Région de Mopti pour leur adhésion et en les encourageant à poursuivre leur engagement pour garantir la réussite du processus.
Pour le chef du gouvernement, au-delà du processus de désarmement, le programme a permis de créer une dynamique nouvelle, un climat fédérateur et de confiance impliquant toutes les communautés de la région.
«Le président de la République m’a chargé de dire aux populations de Mopti que ce programme est le leur, et que sa réussite dépendra de leur adhésion massive et de leur mobilisation continue. Le chef de l’État et le gouvernement sont convaincus que l’adhésion des populations, si elle est maintenue et amplifiée, va impacter très positivement sur la situation sécuritaire de la région, en renforçant la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble, la concorde et la réconciliation intercommunautaire», a-t-il soutenu.
En outre, le Premier ministre a déclaré être venu dire aux populations et à tous les acteurs engagés dans ce processus que le président de la République a donné des orientations stratégiques que le gouvernement a consignées dans le document de stratégie du Centre dans le cadre de la gestion de la crise que connait cette partie de notre pays. La mise en œuvre de cette stratégie, a-t-il précisé, est en cours pour adresser de manière holistique les défis qui se posent à cette région. Elle concerne les réponses de court terme et ceux du long terme, à savoir la réponse humanitaire d’urgence, le désarmement, la réconciliation nationale, le développement économique.
Confiant, le Premier ministre a remercié tous les acteurs impliqués dans le processus de DDR et a lancé un appel à l’ensemble des forces vives pour un retour définitif de la paix et de la sécurité.
Après avoir entonné l’hymne national du Mali avec les 352 ex-combattants volontairement désarmés parmi lesquels figurent 17 femmes, le chef du gouvernement a visité le dépôt d’armes et minutions rendus par les ex-combattants lors de leur enregistrement au programme.
Il a également visité les ateliers d’apprentissage de métiers destinés à ceux qui bénéficieront d’un programme de réinsertion socio-économique (formation et financement d’activités génératrices de revenus) lors de la seconde phase du DDR. L’enrôlement au sein des Forces armées maliennes (FAMa), pour ceux qui le souhaiteront, se fera sur la base d’un processus défini dans le décret fixant les modalités d’intégrations pour les ex-combattants.
Source : Primature
Source: Journal l’Essor-Mali