En effet, Yaoundé a décidé d’interdire purement et simplement l’exportation de 76 essences de bois sous forme de grumes brutes.
Une décision forte, mais réfléchie, qui s’inscrit dans la feuille de route définie au niveau sous-régional.
Objectif affiché est clair : faire du Cameroun une plaque tournante de la seconde transformation du bois en Afrique centrale.
Une ambition chère au gouvernement, qui muscle sa stratégie depuis plusieurs années déjà.
Le blocage de l’exportation du bois au Cameroun : un tournant de la valeur ajoutée
Car le Cameroun a compris qu’il ne pouvait plus se contenter d’expédier ses précieuses ressources forestières sous forme brute.
En exportant ses grumes sans valorisation locale, le pays laisse filer une manne de devises, d’emplois et de développement.
Désormais, l’heure est à la capture de la valeur ajoutée. D’où cette interdiction progressive d’exporter les grumes, couplée à une politique fiscale verte.
Ces dernières années, une flopée de taxes dissuasives ont été imposées sur les exportations de bois brut.
Fil d’Ariane d’une offensive tous azimuts pour étoffer la filière bois d’œuvre transformé localement. Une filière considérée comme un catalyseur de développement pour diversifier l’économie nationale.
Une stratégie payante ? Le pari n’est pas gagné d’avance, avec des craintes de pertes de recettes à court terme.
Mais le Cameroun semble déterminé à aller au bout de sa mutation vers une économie forestière durable et créatrice de richesses en bloquant l’exportation de ces 76 essences.
Source : L-frii