Il ne se passe de jour à Ségou où l’on ne voit l’ambulance de la Protection civile aller au secourir un accidenté. 1411 victimes dont 1042 blessés et 59 morts : c’est le tableau macabre qu’a affiché Ségou durant l’année écoulée et qui interpelle tous.
Les agents de la Protection civile de Ségou n’ont p pas de temps de repos. Ils sont toujours en mouvement soit à Ségou ou dans l’un des deux postes de secours de Tion, dans la commune rurale de Tominian, sur la route de Mopti, de Konobougou, de Bamako.
Pour la seule année 2013, ceux qui ont pour devise « sauver ou périr » ont dû intervenir à 666 reprises pour 1411 victimes. Parmi ces victimes, 1042 ont été des blessés contre 59 décès.D’abord pour ce qui est de la circulation routière pour l’année 2013 la protection Civile de la région de Ségou a fait un travail immense avec 490 interventions sur nos routes. Les accidents de la circulation se sont fortement multipliés qu’elles ont concernés toutes les catégories d’engins. Les accidents entre motos, entre véhicules, entre motos et véhicules ont augmenté au point qu’à Ségou, il a été dénombré, au cours de l’année dernière 1 336 victimes dont 9s72 blessés pour 36 morts. Concernant les autres interventions, les secours aux victimes, comptabilisés sont de 71 cas d’accidents pour 49 victimes assistées dont 45 blessés et 5 morts. Il eut en outre 32 cas d’incendies dans la région de Ségou courant 2013.
Pour l’assistance à des personnes en danger le nombre d’intervention s’est chiffré à 24 pour 12 victimes dont 2 blessés et3 morts. Pour les cas de noyades, a noté 8 cas ont été enregistrés dont 2 blessés et 3 morts. A cela s’ajoute la découverte de10 cadavres.
La protection civile joue un rôle important dans notre pays. Elle contribue à la gestion d’événements qui peuvent arriver à tout moment, comme les catastrophes ou les situations d’urgence (inondations ou pandémie). La protection civile assume en outre de nombreuses tâches afin de protection de la population et de ses bases d’existence. Elle prend en charge des personnes en quête de protection, assure la disponibilité de l’infrastructure nécessaire et des systèmes d’alarme et protège les biens culturels.
Elle est toujours au secours des populations en détresse. Raison pour laquelle, on ne doit jamais s’amuser à leur faire appel pour des futilités comme ce fut les cas au moins 12 fois l’année dernière.
Tous interpellés
Le service de la protection civile de Ségou est l’une des structures de l’Etat qui se bat tant bien que mal à réaliser les missions qui lui sont assignées. Pourtant les sauveurs de vies de Ségou ont des moyens très limités par rapport au volume d’interventions qui se présente à eux tous les jours.
Par rapport aux engins de lutte contre les incendies, ils n’ont que deux vieux camions. Selon le directeur de la Protection civile, Hamada Lamine Yattara, ces deux camions sont archaïques, mais ils débrouillent avec. Quant aux ambulances, la protection civile de Ségou en dispose de 4 opérationnelles dont deux au centre de Ségou et deux autres au niveau des postes de secours de Tion et de Konobougou. Tous ces moyens de travail ont été affectés à la protection civile de Ségou par l’Etat mais sont vieillissant compte tenu des distances dans les entre les zones d’intervention.
A la direction du service, on pense que l’Etat jusqu’ici a fait ce qu’il peut et les collectivités doivent amener leurs appuis matériels et financiers auprès de la protection civile. Cela ne peut qu’améliorer la capacité d’intervention des sapeurs-pompiers de Ségou. Malheureusement, le constat est qu’aucune de ces collectivités n’est apporté soit un litre de gas-oil.
Compte tenu du fait que chaque citoyen a besoin de se sentir en sécurité. Aussi est-il louable sinon, indispensable que la Protection civile ait les moyens techniques et financiers. Chacun doit se sentir concernés par cet état de fait et venir en aide à la protection civile de Ségou. Nous sommes tous interpellés.
Mahamadou Niambélé
Guel D
Source: Yeko