La Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) a organisé, hier dans un hôtel de la place, une rencontre d’information et d’échanges sur « la Convention d’objectifs et de moyens » entre elle et son conseil d’administration. L’événement était présidé par la directrice générale de la CMSS, Mme Dieminatou Sangaré, en présence du commissaire au niveau de la Commission de surveillance de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES), Modibo Diarrah. L’objectif de la rencontre était d’échanger avec les partenaires techniques et financiers de la CMSS afin de les édifier sur le document en question, auquel est annexé un contrat de performance qui fixe les indicateurs de la gestion des différentes parties sur une période de trois années.
La directrice générale de la CMSS a souligné qu’après la signature de la Convention d’objectifs et de moyens entre sa structure et son conseil d’administration, il était nécessaire de procéder à des échanges avec les partenaires techniques et financiers sur le sujet. «J’ose espérer qu’à l’issue de ces échanges nos partenaires seront édifiés sur le document et outillés pour l’évaluation de sa mise en œuvre», a-t-elle indiqué. En outre, elle a rappelé que la CIPRES a été portée sur les fonts baptismaux le 21 septembre 1993 à Abidjan (Côte d’Ivoire), conjointement par les ministères des Finances et ceux en charge de la Prévoyance sociale dans les pays membres.
Dieminatou Sangaré a aussi précisé qu’à ce jour, la CIPRES compte 16 pays membres, y compris le Mali. À ce propos, elle rappelé que notre pays a été admis au portefeuille de la CIPRES lors de la 21è session ordinaire du Conseil des ministres des pays membres, tenue à Bamako en février 2016, avant d’ajouter qu’à la faveur de cette adhésion, la CIPRES a réalisé en 2017 une mission d’audit général de la CMSS.
«Cette mission a recommandé la mise en place de la Convention d’objectifs et de moyens», a-t-elle dit. La responsable de la CMSS a aussi souligné que ce pacte est un élément important du socle juridique applicable aux États membres de la zone CIPRES qui stipule en son article 41 l’attribution de l’autorité de tutelle ce qui suit : «S’assurer du respect de la politique générale de la prévoyance sociale et conclure avec les conseils d’administration des organismes de prévoyance sociale, des conventions d’objectifs précis et chiffrés, élaborées en conformité avec la Politique nationale de prévoyance sociale, contrôler la réalisation effective des objectifs et l’application rigoureuse de la réglementation».
Pour sa part, le commissaire au niveau de la Commission de surveillance de la conférence interafricaine de la prévoyance sociale a fait remarquer qu’il est là pour soutenir la Caisse dans la présentation et diffusion de son contrat d’objectifs et de moyens. «C’est un document contractuel» car la CIPRES a recommandé que les caisses de sécurité sociale des pays membres aient une autonomie de gestion financière et administrative. Pour Modibo Diarrah, il est clair que ce document contractuel facilitera à l’État, l’exercice de son pouvoir de tutelle, de contrôle et d’application de la Politique nationale de protection sociale.
Siné S. TRAORÉ
Source : L’ESSOR