Il y a quelques semaines, la tension était vive entre le chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga, et certains leaders des partis de la coalition EPM. En tête, Bocary Tréta, président du RPM et de l’EPM, qui reproche au PM de profiter de son poste pour relancer son parti Asma/CFP au détriment des autres partis politiques de la majorité.
Pour rappel, l’Alliance pour la solidarité au Mali/Convergence des forces patriotiques (Asma/CFP), sans passer par les urnes, a fait une percée inquiétante ces derniers temps. De 145 à 300 conseillers et de 4 à 21 députés en moins de deux mois.
Sur un autre plan, le président du RPM n’a pas hésité à critiquer publiquement la gestion du document sur la sexualité par le PM. L’enfant de Diondiori a lâché en pleine tempête le PM pour soutenir les membres du Haut conseil islamique. Toutes les occasions étaient bonnes pour lui pour tirer à boulets rouges sur le PM.
La relation entre Tréta et le PM s’est sérieusement détériorée à tel point que la démission de Soumeylou Boubèye Maïa était souhaitée par l’homme fort du RPM et ses militants. Au cours de la rencontre entre le président IBK et les partis de l’EPM qui a regroupé, à Koulouba le samedi dernier, 150 représentants dont des présidents de partis, la jeunesse et les femmes de la plateforme d’alliance électorale “Ensemble Pour le Mali (70 partis politiques)”, IBK n’est pas allé avec le dos de la cuillère.
Il a invité ses amis à éviter des querelles inutiles et à considérer désormais le PM et son gouvernement comme membres de la majorité au service du pays : “Le gouvernement tout seul ne peut rien, le chef du gouvernement ne peut rien si vous ne l’accompagnez pas, s’il n’est pas accompagné par l’ensemble des fils et filles de ce pays-là vers le progrès qu’attend le peuple malien”.
Au nom des partis de l’EPM, Ibrahim Bocar Ba, a réitéré l’engagement de l’EPM à soutenir de toute sa force l’action gouvernementale sous l’impulsion et le leadership du président IBK.
Y. Doumbia
La rédaction