Au Burundi, les autorités déclarent considérer comme une « entreprise terroriste » les manifestations contre la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.
Les manifestants sont responsables de l’explosion de la grenade à l’origine de la mort de trois morts, dont deux policiers, vendredi, à Bujumbura, la capitale du pays, selon le général Gabriel Nizigama, ministre de la Sécurité publique.
« Les forces de sécurité feront tout ce qui est nécessaire pour mettre fin à ce soulèvement », a-t-il assuré.
Les manifestants seront désormais considérés comme des « criminels, des terroristes et même des ennemis du pays », selon le général Nizigama.
Après six jours consécutifs de manifestations contre un nouveau mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, le « Collectif contre le 3e mandat » a lancé un appel à une trêve de deux jours.
Cette cessation temporaire du mouvement a pour objectif de laisser au président le temps de réfléchir sur les conséquences que pourraient avoir un troisième mandat, afin qu’il y renonce d’ici à lundi, selon le collectif.
Selon le bilan provisoire, six civils ont été tués, dont trois par balles.
Au moins 66 civils ont également été blessés depuis dimanche, selon la Croix-Rouge burundaise. Les forces de l’ordre ont procédé à plus de 500 arrestations.
Selon l’accord de paix signé par les leaders politiques burundais en 2000 à Arusha (Tanzanie), aucun président ne doit diriger le pays pendant plus de 10 ans.
Elu en 2005, Pierre Nkurunziza a été réélu en 2010. Le 25 avril, il a été désigné candidat de son parti, le CNDD-FDD, pour se présenter à l’élection présidentielle prévue le 26 juin.
Source: BBC