La crise politique qui ébranle actuellement le Burundi a poussé le Président Pierre Nkurunziza à reporter d’une semaine, au 2 juin, les élections législatives et communales prévues initialement le 26 mai. Selon Willy Nyamitwe, conseiller en communication du Président, le chef de l’Etat a suivi une recommandation de la Commission électorale (CENI) et répondu aux demandes de l’opposition politique burundaise et de la communauté internationale.
Le Burundi est plongé dans la crise depuis que le chef de l’Etat a décidé de briguer un troisième mandat. Une mesure vivement contestée par l’opposition mais aussi la société civile, qui estime que c’est contraire à la Constitution du pays. Plusieurs manifestations de protestation contre le Président ont eu lieu dans le pays, faisant au moins 22 morts.
Le président a échappé à une tentative de coup d’Etat alors même qu’il se trouvait en Tanzanie pour participer à un sommet sur la crise de son pays. Après s’être confronté aux loyalistes dans de rudes combats, les putschistes se sont rendus, admettant l’échec du coup d’Etat, permettant ainsi au dirigeant burundais de rentrer dans son pays.
A l’international, la situation du pays préoccupe toujours. Plusieurs chefs d’Etat africains, dont le Sud-Africain Jacob Zuma ou encore le Kényan Uhuru Kenyatta ont affirmé qu’il était plus sage de reporter la Présidentielle au Burundi, le temps que la crise s’estompe. En attendant, le dirigeant Burundi a le soutien des chefs d’Etat voisins.
Source: Afrik