Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Burundi: l’inquiétude de l’UE après une série d’attaques ciblées

La série d’attaques ciblées se poursuite au Burundi. Ce lundi, Pierre-CLaver Mbonimpa, une figure de la défense des droits de l’homme a été blessé par balle. Ses jours ne sont pas en danger, mais sa famille craint pour sa sécurité. Tout cela 24 heures après l’assassinat d’un des piliers du régime et le passage à tabac du correspondant de RFI à Bujumbura.

coup etat manifestation marche protestation burundi combats  militaire soldat roquettes

Au Burundi, les ONG dénoncent l’agression de notre correspondant Esdras Ndikumana arrêté puis passé à tabac par les services de renseignement burundais dimanche, alors qu’il faisait son travail sur les lieux de l’assassinat du général Nshimirimana.

L’Union européenne, choquée par cet acte, réclame une enquête : « On est absolument choqués, évidemment, par les violences qui ont été faites vis-à-vis du correspondant de RFI, Esdras Ndikumana. Et on demande aux autorités, de manière urgente, d’enquêter sur le traitement qu’il a reçu, a déclaré Alexandre Polack, l’un des porte-paroles de la Commission européenne. Et de manière générale, on est toujours inquiets sur les tendances et la montée de la violence, y compris auprès des journalistes du Burundi et au Burundi. Pour nous, il est vraiment clair que des médias indépendants qui font leur travail, c’est la base d’une société démocratique ».

Avec cette série d’attaques ciblées, la communauté internationale redoute que le pays sombre dans une spirale de la violence. L’Union européenne appelle à la reprise urgente du dialogue politique : « Pour nous, la priorité pour l’instant c’est vraiment la reprise du dialogue et l’arrêt de la violence. C’est vraiment de soutenir tous les efforts qui sont déployés par la Communauté de l’Afrique de l’Est, par l’Union africaine, par les Nations unies, qu’on soutient pleinement, parce qu’il faut avant tout arriver à une reprise du dialogue ».

Le pouvoir en place assure que l’enquête sur le tabassage du correspondant de RFI au Burundi est en cours, selon Willy Nyamitwe, le conseiller en communication du président qui condamne cette agression : « Tout reste à déterminer. Moi-même j’étais sur les lieux le matin quand le journaliste Esdras était en discussion avec un policier. Ils avaient trouvé un terrain d’entente et j’ai cru que l’affaire était réglée. Alors qu’il y ait eu des dégâts par la suite, eh bien le gouverneur du Burundi fera la lumière à ce propos le plus tôt possible ».

En revanche, aucune sanction n’a encore été prise. « D’abord, il venait d’y avoir un assassinat odieux, un acte terroriste, explique Willy Nyamitwe. Tous les esprits étaient surchauffés. Nous ne disons pas cela pour justifier une erreur quelconque des agents de l’ordre, mais ça s’est passé dans des circonstances qui étaient plus ou moins obscures. Donc qu’il n’y ait pas encore de sanction, la hiérarchie policière s’est saisie du cas et est en train de déterminer exactement ce qui s’est passé, car on ne peut pas permettre qu’un journaliste ou même un citoyen ordinaire soit maltraité par les forces de l’ordre ».

 

Source: RFI

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance