Ce sont surtout les quartiers du nord de Bujumbura qui ont été touchés par les intempéries. Dans ces quartiers populaires, c’est la désolation la plus totale.
La pluie qui s’est abattue sur Bujumbura a débuté aux environs de 20 heures locales dimanche. Des trombes d’eau sont tombées. La foudre a frappé de partout. Très vite, les rivières qui traversent cette ville ont débordé et se sont déversées dans ces quartiers qui n’ont jamais été viabilisés. Des maisons se sont effondrées par centaines sur des familles endormies, d’autres sont sorties en catastrophe sans ne rien pouvoir emporter avec eux.
Beaucoup d’enfants parmi les victimes
Lorsque la pluie s’est arrêtée ce lundi matin, tout le monde est sorti pour constater les dégâts d’une ampleur jamais inégalée dans l’histoire de la capitale, selon le maire de Bujumbura, Saidi Juma.
Vers 10 heures locales, les secours avaient déjà rassemblé vingt-sept corps, surtout d’enfants, dans un commissariat de police du nord de Bujumbura. Sur place, le ministre burundais de la Sécurité publique, le général Gabriel Nizigama, a donné un bilan provisoire d’une cinquantaine de morts. Mais les autorités craignent le pire, car on est toujours en train de rechercher les corps dans les décombres.
Enfin, le ministre a promis à la population de Bujumbura que le gouvernement burundais allait payer, notamment tous les frais liés à l’enterrement des victimes. Comme tous les services sont débordés, ces personnes doivent être enterrées cet après-midi, faute de place dans les morgues de Bujumbura.
rfi