L’ONU tire la sonnette d’alarme face à l’escalade de la violence au Burundi où les morts se multiplient. Selon le bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme, au moins 252 personnes ont été assassinées au Burundi depuis avril 2015. Un chiffre qui devrait s’alourdir car d’autres cadavres, aux mains liées, ont été découverts ce mardi.
L’ONU ne cache pas sa préoccupation face à la situation qui, va semble-t-il, de mal en pis, dénonçant l’augmentation des assassinats, des actes de torture et des arrestations arbitraires au Burundi. L’ONU souligne qu’elle aussi est encore moins en mesure de faire face à cette situation qu’avant le génocide de 1994 au Rwanda voisin. « Nous sommes moins en mesure de répondre aujourd’hui à ces signaux d’alarme que nous l’étions en 1994 », avant le génocide au Rwanda, a déploré lors d’une conférence de presse à Genève Scott Campbell, directeur de la section Afrique de l’Ouest et centrale au bureau du Haut Commissariat de l’Onu aux droits de l’homme.
Depuis avril 2015, date à laquelle le Président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature, le Burundi est plongé dans la violence. Malgré une vive contestation à son encontre, le chef de l’Etat a tout de même maintenu sa candidature pour un troisième mandat et parvient même à être réélu à la suite d’un scrutin très controversé, aussi bien au Burundi qu’à l’international. D’autant que les leaders de l’opposition l’ont en effet boycotté.
De nombreux experts assurent en effet que tous les signaux sont actuellement réunis pour que le Burundi replonge dans un génocide.
Même auprès des dirigeants de la sous-région, le Président burundais n’a plus bonne presse. Pas plus tard que dimanche dernier, le président rwandais Paul Kagame a accusé son homologue d’être responsable des violences violences ethniques dans son pays, du type de celles qui ont dégénérées en génocide en 1994 au Rwanda. « Ils auraient dû tirer les enseignements du passé », a affirmé Paul Kagamé.
Source: Afrik