Chaque jour a sa réalité au monde. Le capitaine Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè a tout le temps été considéré comme une figure emblématique dans l’histoire du pays des hommes intègres. En effet, le samedi 2 mars 2019, la capitale burkinabè (Ouagadougou) a inauguré une géante statue du panafricaniste Thomas Sankara. Ce faisant, l’actuel président du Burkina, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé cet évènement en compagnie de John Jerry Rawlings, ancien président du Ghana.
Cette statue de Thomas Sankara a été bâtie au lieu où il a été assassiné le 15 octobre 1987 avec ses camarades de révolution. Un lieu que le président Roch Marc Christian Kabore a visité en présence de l’ex-président ghanéen, Jerry Rawlings. En effet, cette statue de celui connu comme père de la révolution burkinabè (Thomas Sankara), et le buste de ses douze compagnons de lutte est une réalisation du collectif des sculpteurs burkinabè sous la supervision de Jean- Luc Bambara. Se statuant sur la longueur de la statue sankariste, Jean-Luc Bambara a tenu d’expliquer: « Elle mesure cinq mètres de haut sur un socle de quatre mètres, ce qui fait un total de neuf mètres ». Pour sa part, le colonel-major Bernard Sanou, non moins président du comité international mémorial Thomas Sankara, a estimé que le dévoilement de l’œuvre est un pas important dans le processus de la construction du « mémorial Thomas Sankara ». De son côté, la sœur cadette de Thomas Sankara, Lydie Sankara, a trouvé l’événement salutaire tout en dévoilant être à l’attente de la suite des procédures judiciaires en cours. « Nous souhaitons maintenant justice pour toutes ces victimes du 15 octobre, que toute la lumière soit faite et que les coupables tombent », lit-on dans ses propos. Quant au président Kaboré, il affirme que les idées et les actions de Thomas Sankara doivent être perpétuées pour les futures générations. Aux dires du président Roch Marc Christian Kaboré : « Nous devons, à travers l’ensemble de ses œuvres, à travers l’ensemble du travail qu’il a fait pour ce pays, l’engagement personnel au-delà de sa vie, tirer l’ensemble des leçons pour nous-mêmes et pour les générations à venir », a-t-il raconté avant de dire « la recherche de la justice est en cours et nous avons bon espoir que nous arriverons à faire en sorte que ce dossier puisse être enfin jugé et que les responsables soient connus ».
Mamadou Diarra
Source: Le Pays