Les faits ont été produits à Petabouilli situé à environ 50 km de Gorom-Gorom, le dimanche 28 juin 2020, jour du marché de ce village, où un nouveau massacre de plus d’une cinquantaine de civils aurait été effectué.
Selon plusieurs sources concordantes, des populations de la localité: « Depuis un certain temps des individus armés se réclamant du groupe djihadiste d’Amadou koufa, sillonnent la région et traquent toutes les personnes armées n’appartenant pas à leur groupe, les accusant d’être de vulgaires bandits.
Dans le cadre de ces opérations, les terroristes sont tombés sur les Volontaires pour la Défense de la Patrie(VDP) d’Arbinda et de Gorgadji auteurs des exactions contre les populations et de vols de bétails.
Le dimanche 28 juin 2020, des VDP auraient effectué une descente sur le village de Petabouilli et voulaient opérer comme d’habitude. Malheureusement pour eux, ils sont tombés sur des éléments terroristes d’Amadou koufa, occasionnant plusieurs victimes dans le rang des VDP. Les rescapés se sont repliés sur Arbinda d’où ils seraient revenus avec des éléments armés dans des véhicules. A leur retour, les terroristes avaient eu le temps de s’enfuir. Il n’y a pas eu de combat. Mais, les VDP ont néanmoins ouvert le feu sur des populations civiles laissant sur le carreau plus d’une cinquantaine de cadavres dont les peuhls, bella; enfants,…. bref tous ceux qui n’ont pas pu fuir à temps ou se cacher auraient été abattus froidement. Certaines sources parlent d’au moins une centaine de victimes.
Selon une source, « dans tous les cas, pas une seule âme ne vit actuellement à Petabouilli où les cadavres sont laissés aux vautours et aux chiens».
Par ailleurs, il existe une très grande détresse humanitaire aujourd’hui sur le terrain car beaucoup de femmes et d’enfants ont convergé vers Gorom. En effet, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) attire l’attention des plus hautes autorités administratives et de la hiérarchie militaire à mettre tout en œuvre pour sauver les populations civiles innocentes. L’autorité devrait donner la conduite à tenir par les populations civiles innocentes dans les zones infestées par les terroristes.
L’autorité et la hiérarchie militaire devrait dire clairement si les populations civiles devraient se retirer systématiquement des villages qui sont visités parfois par les terroristes. Sinon, les populations résilientes et qui résistent pacifiquement avec leur présence dans ces zones, seraient de plus en plus massacrées.
Le CISC invite les forces de défense et de sécurité (FDS) à renforcer de vigilance mais à faire leur travail dans le strict respect des codes de la république et des textes internationaux.
Le CISC invite tous les Burkinabè à se démarquer du terrorisme qui menace la stabilité de notre pays. Chaque Burkinabè doit collaborer avec les FDS qui font leur travail avec intégrité et une très grande sincérité pour sauver la nation.
Le CISC invite à bannir la stigmatisation et le délit de faciès prohibés par les droits de l’Homme.
Le CISC invite les amis et partenaires du Burkina, à mettre tout en œuvre pour empêcher les violations des droits humains, et bloquer la circulation des armes qui endeuille les populations.
Netafrique
Source: nordsud journal