Ouagadougou, 28 mai 2013– Le président burkinabè Blaise Compaoré a reçu lundi à Ouagadougou le chef du MNLA, Bilal Ag Acherif, et des responsables du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), organisation qu’a rejointe le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) et qui veut fédérer tous les groupes armés encore installés dans le Nord malien.
Depuis hier lundi, la médiation de Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est entrée dans une phase dynamique avec une série d’audience accordée par le médiateur Blaise Compaoré.
En effet, le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la crise malienne, a entamé ce lundi des discussions pour résoudre le problème de Kidal, ville dont l’occupation par des groupes armés touareg hypothèque la tenue d’une présidentielle en juillet au Mali.
«Nous sommes venu rencontrés le président du Faso Blaise Compaoré pour lui prouver encore la bonne foi du mouvement national de libération de l’Azawad à aller sur les tables de négociation pour trouver une issue favorable à la crise qui nous oppose au mali», a déclaré le vice président du MNLA Mahamadou Djeri Maïga au sortir de l’audience.
Quant à la délégation du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, elle est partie parti du palais présidentiel sans piper mot sur leur entretien avec le président Compaoré. Mais tout porte à croire que les échanges ont également porté sur les négociations pour la tenue des élections sur l’ensemble du territoire malien.
En rappel, la rébellion touareg du MNLA, qui occupe Kidal, est prête à permettre la tenue de la présidentielle en juillet dans cette ville mais refuse d’y laisser entrer l’armée malienne. Elle propose que la sécurité des élections soit assurée par les troupes des Nations unies, pas seulement à Kidal mais dans tout l’Azawad.
Le président Compaoré, avait indiqué vouloir “poursuivre le dialogue” avec les groupes armés du nord du Mali, “sur la base des acquis de décembre passé, pour consolider ces acquis mais surtout ouvrir la voie de perspectives plus heureuses pour les élections présidentielles”.
Reçu un peu plus tôt par le président Compaoré, le conseiller spécial du président malien pour le Nord, Tiébilé Dramé, avait déclaré que les autorités maliennes envisagent tenir le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet et espèrent signer «bientôt» un accord intérimaire avec toutes les parties pour la tenue de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire national.
BOA
Source: Koaci