Au moins huit personnes sont mortes dans une double attaque dans la nuit de vendredi à samedi dans deux localités de l’est du Burkina.
L’est du Burkina Faso a de nouveau été frappé. Au moins huit civils ont été tués dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 septembre dans une attaque visant deux localités de l’est du pays, où des jihadistes agissent depuis quelques mois, a-t-on appris auprès des autorités locales.
Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso, pays sahélien pauvre frontalier du Mali instable et du Niger, est confronté depuis trois ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
“Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 septembre 2018, deux attaques terroristes ont été perpétrées dans les villages de Diabiga (60 km de Pama) et Kompienbiga (15 kilomètres de Pama) relevant de la province de Kompienga, région de l’Est”, a indiqué dans un communiqué le gouvernorat de la région. Cette double attaque “perpétrée contre des populations a coûté la vie à huit personnes”.
Selon une source sécuritaire, jointe par l’AFP depuis Ouagadougou, “la première attaque a visé un leader religieux et ses coreligionnaires. Cinq personnes dont le leader religieux ont été tués”. Cette attaque a visé le domicile du responsable religieux, qui abrite une mosquée, et a également fait trois blessés, a précisé cette source.
Mi-août, sept membres des forces de l’ordre burkinabè ont été tués dans l’explosion d’un engin artisanal, quinze jours après la mort de six personnes dans des circonstances similaires dans la même région de l’Est.
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a promis le 8 septembre de nouvelles “dispositions sécuritaires” pour “éradiquer le fléau du terrorisme”, après une série d’attaques dans l’est du pays qui a fait une vingtaine de morts en un mois.
La capitale, Ouagadougou, a été frappée par trois attaques en deux ans, qui ont fait au total près de 60 morts. La dernière, particulièrement spectaculaire, s’est produite en mars, visant l’état-major des armées et l’ambassade de France.
Avec AFP