Les terroristes passent à l’acte juste après la publication par le gouvernement burkinabè d’une liste de 247 individus recherchés pour leur participation à une entreprise terroriste. Les cibles de cette mesure sont les chefs de cellule, combattants ainsi que leurs complices investies dans le terrorisme. Deux enseignants capturés sur le chemin de retour pour le week-end, dans leur village d’origine à Djibo le 11 mars dernier, ont été exécutés par les ravisseurs. Mais une source militaire de la RFI quant à elle, avance la thèse d’une réponse au vaste programme de l’État de recouvrir les écoles fermées depuis un moment à cause de l’insécurité grandissante dans certaines zones: « D’ordinaire, les personnes enlevées sont relâchées, cette fois, elles ont été exécutées ».
Les corps sans vie des deux hommes ont été retrouvés à 150 km de Djibo à l’entrée de la ville de Koutoukou, a indiqué la RFI. Dans un communiqué publié le mardi 19 mars, le ministère de l’Éducation nationale a confirmé la mort des deux hommes. La même source sécuritaire de la RFI indique que les deux hommes auraient été enlevés et « emmené à bord d’un véhicule de médecin sans frontières, dérobé quelques heures avant ». Cette exécution obtient le but recherché, dans la mesure où l’objectif visé par les opérations terroristes après les crimes de masse est l’instauration d’un sentiment de Psychose et de panique générale au niveau de la population. Comme nous montre ce témoignage : « Nous vivons la peur au ventre, je ne peux pas vous parler », a indiqué à RFI, un instituteur qui connaissait bien les hommes.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays