Après la remise officielle de son rapport annuel 2018 au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi qu’au Premier ministre et aux présidents des autres institutions de la République, le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby était face à la presse, vendredi dernier, dans la salle de conférence de sa structure.
L’objectif de cette rencontre avec les journalistes était de donner des explications sur le contenu dudit rapport et de passer en revue sa nouvelle vision stratégique ainsi que les innovations et choix stratégiques ayant contribué à la réalisation du document. D’emblée, le conférencier a précisé que ce rapport, fruit de six mois de travaux, comporte 10 vérifications, dont 2 financières réalisées à la suite de saisines de citoyens.
Pour l’élaboration du document, a indiqué Samba Alhamdou Baby, la structure a placé l’homme au centre des travaux de vérification.
Au plan des innovations, il a poursuivi en indiquant que le Bureau du vérificateur général a mis l’accent sur le strict respect de son cadre légal et ne plus qualifier les faits constitutifs d’infractions en fraude et mauvaise gestion. Et ce, a-t-il expliqué, pour ne pas empiéter sur les prérogatives de la section des comptes de la Cour suprême, en charge des investigations relatives aux dénonciations selon le Code de procédure pénal.
«Nous avons également décidé d’intensifier les vérifications de suivi des recommandations et de réduire le délai de mise en route de ces vérifications qui passe désormais de 3 ans à 1 an», a annoncé le Vérificateur général.
Par ailleurs, Samba Baby dira que la structure prévoit d’autres présentations du rapport, notamment auprès de la Commission des finances de l’Assemblée nationale ainsi qu’aux citoyens et en langue locale dans certaines régions administratives du pays. L’occasion était aussi bonne pour le Vérificateur général d’expliquer les missions à lui assignées par le président de la République, qui tournent autour de la vérification financière, la vérification de performance, l’évaluation des politiques publiques et le suivi des recommandations.
Il a aussi partagé sa vision qui est d’apporter et de mettre l’accent sur le volet performance, ajoutant que l’évaluation des politiques publiques ne pourrait être réalisée sans l’appui des plus hautes autorités. Pour lui, l’application des suivis des recommandations permet de rendre l’administration plus performante et de la mettre dans une amélioration continue.
Alou Badra
DOUMBIA
Source: L’ Essor- Mali