Mr. Adama B. Sangaré, Maire Bamako District.
Le maire du District de Bamako, Adama Sangaré, se présentera comme candidat aux élections législatives prochaines en Commune III du Disctrict de Bamako. C’est du moins ce qu’on apprend dans l’entourage de l’homme, empêtré dans de nombreuses spéculations foncières à Bamako. Ce qui lui a valu, il n’y a pas longtemps, son interpellation par la brigade d’investigations judiciaires (BIJ).
Avec cette volonté de devenir député, celui que certaine presse a surnommé le Bernard Madoff malien, Adama Sangaré cherche-t-il l’immunité parlementaire pour échapper à la justice malienne ? La question a tout son sens, dans la mesure où l’homme que l’on dit très riche est au centre d’innombrables affaires foncières, nauséabondes les unes que les autres. Retraits anarchiques de permis de construire, autorisations illégales de ces mêmes permis, ventes illicites d’espaces publics…Avec Adama Sangaré tout y passe. Il ne recule devant rien. Et le manque de sanction qui avait court sous l’ère ATT a permis à ce genre d’individu de prospérer, cela impunément.
En tous les cas, pour siéger à Bagadadji, il aura fort affaire en commune III. D’autant que le député sortant Safiatou Traoré est solidement implanté. Pour détrôner celle là, Adama Sangaré comptera sûrement sur l’argent du foncier. Les populations de cette Commune ne lui offriront certainement pas ce parachute doré qu’il veut enfiler pour échapper à la justice malienne. Une justice, souvent aux ordres, qui fera bien de mettre hors d’état de nuire ce spéculateur foncier.
Missabougou, ces policiers hors la loi
A Missabougou, les policiers du petit poste de police, au pied du 3ème pont de Bamako, ont trouvé un bon filon pour détrousser les motocyclistes. Pour se faire de l’argent, la petite bande de policiers se poste sur la voie menant à l’hôpital du Mali pour arrêter systématiquement tous les motocyclistes qui empruntent la grande voie.
Selon eux, ces derniers doivent rouler sur la piste cyclable, destinée, selon un grand panneaux très visible, aux cyclistes. Cette piste, selon la loi est bel et bien destinée aux cyclistes et aux piétons ; pas aux motocyclistes. Mais nos braves policiers dont des auxiliaires (chauffeurs, secrétaires, indicateurs…) ont réinventé la loi au niveau de Missabougou, au seul besoin de se faire la poche.
L’impunité étant de règne dans notre pays, la petite bande a de beaux jours devant elle. Elle continuera à détrousser les pauvres motocyclistes, délestés, quotidiennement, de leurs 500 et 1000 FCFA par ces policiers hors la loi.
Ouf, Siméon Kéïta arrêté !
Enfin, le vent frais souffle : l’adjudant chef Siméon Kéïta est aux arrêts. Le président du syndicat national de la police médite désormais sur son sort dans une prison à Bamako après les récentes bagarres entre policiers au niveau du Groupement Mobile de Sécurité (GMS). Tentant de mettre un frein à l’illégal règne de Siméon Kéïta et
sa bande au niveau du GMS depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, un groupe de militaires a essuyé des tirs nourris et un militaire a même perdu la vie. En fuite depuis ces incidents, Siméon Kéïta a finalement été arrêté. Et le capitaine Amadou Haya Sanogo, le numéro un de la junte, n’y fit rien pour empêcher que l’on mette hors d’état de nuire l’indiscipliné Siméon Kéïta. Celui là même qui a mis à mal l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) dont il est l’un des plus farouches pourfendeurs avec la CSTM (confédération Syndicale des Travailleurs du Mali) de Ousmane Amion Guindo. Avec un langage à la limite insultant, Siméon KéIta a fait voir de toutes les couleurs les Ministres du l’Action Sociale qui ont eu à gérer le dossier AMO. Un ancien
Conseiller au Cabinet de l’ancien Ministre Sékou Diakité se souvient, au cours d’une réunion, de « l’arrogance » du policier quand il exprimait. « Il n’avait aucun égard pour nous. A la limite, il venait nous insulter avec des termes souvent orduriers. Je n’en revenais pas.
Comment peut-on parler à un Ministre de la République comme cela. C’est le Ministre même qui nous priait de ne pas réagir ». Avec l’arrestation du Siméon Kéïta, la police connaîtra à coup sûr la tranquillité et la quiétude.
Alioune Ifra NDiaye lancera bientôt Wôklôni TV
Alioune Ifra NDiaye, le jeune et dynamique promoteur de l’espace culturel BlonBa, fermé depuis, lancera bientôt une chaîne detélévision dénommée Wôklôni TV. La nouvelle chaîne aura, à ses débuts, la forme d’une Société Anonyme à Responsabilité Limitée qui évoluera en société anonyme. Wôklôni TV aura comme investissement de départ 2 milliards 565 millions de francs CFA. « Nous allons nous appuyer sur
l’expérience de BlonBa qui était un des premiers fournisseurs privés de programmes télévisuels en Afrique de l’Ouest francophone pour proposer un renouveau éditorial destiné à créer une offre de programmes télévisuels variés, attractifs et d’autres services innovants tels Internet, la vidéo sur demande (VOD), la Vidéo sur téléphone Portable, les jeux vidéo, la vente d’albums et de spectacles », souligne le Alioune Ifra NDiaye. « Nous comptons conquérir la place de première chaîne de télévision
malienne en moins d’un an, d’être au moins la quatrième chaîne dans certains pays de la sous-région tels la Guinée, le Sénégal, le Burkina Faso, la Cote D’Ivoire et la première chaîne auprès de la diaspora malienne en Afrique Centrale, aux USA et en Europe. Nous prévoyons d’entrer dans nos investissements en 4 ans », ajoute-t-il.
La construction du studio est en cours de finition. Il est à 4 niveaux, avec un sous-sol. Il comporte 5 plateaux techniques, un studio-son, 4 salles de montages, 7 bureaux, une terrasse technique, deux grands espaces de vie, deux cuisines, une salle de répétition, un restaurant, 14 chambres avec toilettes, 3 loges d’artistes et un bar.
A en croire Alioune, le niveau d’investissement actuel est de près d’1 milliard de francs CFA, matériels compris. « Il nous faut mobiliser un peu plus d’un milliard cinq cent millions. Nous ouvrons le capital à au moins un millier de personnes ».
Ce policier Prosper qui prospère dans l’escroquerie
Dans presque tous les domaines de notre vie socioéconomique, l’escroquerie, solidement soutenue par l’impunité, est devenue une activité très lucrative. Ainsi, cette escroquerie propagée et protégée devient un mode de vie de la Reine Impunité. Même les hommes et femmes en tenue n’hésitent plus à escroquer les civiles qu’ils doivent préserver contre untel abus de confiance. Comme toute personne attirée par l’appât du gain facile, un adjudant de police, en service à la police de l’air et des frontières à l’aéroport international de Bamako Sénou, du nom de Prosper K. a décidé de se lancer dans l’escroquerie. Membre d’un groupe d’escrocs hors norme, il est au centre de nombreux coup bas à l’aéroport. Un jeune immigré, installé en France depuis quelques années, a fait les frais de ce policier truand qui lui à extorqué la somme de 875 000 F CFA. Le prix du billet d’avion, les frais de visa de sa femme… Tout l’argent a été détourné par le policier qui refuse de le rembourser. Faisant croire au jeune immigré qu’il peut l’aider à faire partir sa femme en France, le policier Prosper Kanouté l’a tout bonnement déplumé. Il a tapé, sans succès, à toutes les portes. Le pauvre immigré n’a que ses deux yeux pour pleurer. La hiérarchie de la police nationale est avertie. Le policier Prosper Kanouté est un escroc de haut vol. Rien qu’à prononcer son nom, beaucoup de policiers vous dissuadent de ne jamais approcher Prosper, à fortiori le connaître. Les plaintes sont légions à son encontre à la police, confie un policier qui dit avoir travaillé avec lui. Il risque la radiation, affirme un autre. Nous reviendrons en profondeur sur cette salle affaire dans les prochains jours.
Le retour triomphal de Bally à l’Ortm
Nous avions terminé le bouclage de ce numéro lorsque la nouvelle est tombée dans notre rédaction : La nomination de Bally Idrissa Sissoko au poste Directeur général à la place de Baba Daga Maissa qui avait pourtant remplacé le même Bally au même poste en 2011.
De nombreux maliens qui ont suivi ce mouvement de départ et de retour de Bally à la direction de l’Ortm, ne manqueront de le considéré comme un geste de réparation d’une injustice faite. En effet, pour le dire dans un langage courant, c’est l’ancien premier ministre, Cheick Modibo Diarra qui a relevé Bally Idrissa Sissoko de son poste de Directeur général de l’Office de Radiodiffusions et Télévision du Mali ( ORTM) d’où il succéda à Sidiki Konaté nommé ministre de la Communication du Mali. Après le coup d’État du 22 mars 2012, Cheick Modibo Diarra, occupant le poste de premier ministre, a eu une grosse Benbaliya ( mésentente) avec Bally dans le cadre de ce qu’on appelle affaire Aissata Ibrahim Maiga, une journaliste de l’Ortm. C’est au terme de cette affaire que le PM a fait preuve d’abus de pouvoir en limogeant de la tête de l’Ortm. Quand ce premier ministre Diarra a été enlevé de son fauteuil par la force par le capitaine Sanogo en décembre 2012, il fut remplacé par Django Cissoko. Celui-ci a donné à Bally un poste de conseiller à la primature pour le soulager. Quelques mois après, un décret présidentiel fait revenir triomphalement au même poste de Directeur général de l’Ortm pour remplacer Baba Daga Maissa qui avait mis à la tête de la même boite par l’ancien premier ministre Cheick Modibo Diarra.
La Rédaction. Option