Les entrepreneurs du BTP entendent participer à la reconstruction du pays après la crise qu’il a traversée. Ils l’ont affirmé avec force à l’occasion de la 27ème assemblée générale d’information de l’Organisation patronale des entrepreneurs de la construction du Mali (Opecom) qui s’est tenue samedi. L’ordre du jour de cette rencontre qui s’est déroulée dans les locaux du Centre national du patronat du Mali à Hamdallaye ACI 2000, portait sur l’examen du rapport d’activités de l’Opecom, le bilan de l’exercice écoulé et les orientations de l’année 2014.
L’ouverture des travaux était présidée par le chef du cabinet du ministère de l’Equipement et des Transports, Gabouné Keïta, qui avait à son côté le président de l’Opecom, Ismaïl Diallo. De nombreux patrons d’entreprises du secteur des BTP étaient présents.
Présentant l’Opecom comme un partenaire privilégie du département de l’Equipement et des Transports, Gabouné Keïta a souligné le décaissement par l’Etat d’un fonds de 11 milliards de Fcfa en 2013 pour la reconstruction d’édifices endommagés lors des violences de 2012. Pour l’année qui vient de débuter, l’Etat met une enveloppe de 25 milliards de Fcfa à la disposition du secteur du BTP. Gabouné Keïta a cependant demandé à l’ensemble des entrepreneurs de soumissionner aux avis d’appel d’offres pour les marchés de construction dans la plus grande transparence.
Le président de l’Opecom, Ismaïl Diallo, a, lui, demandé aux entrepreneurs de se mettre ensemble pour devenir plus forts et tenir face à la concurrence des sociétés étrangères. Il a rappelé que comme tous les autres secteurs, le BTP a beaucoup souffert de la crise que le pays vient de traverser. Avec la relance économique amorcée, le secteur ne pourra que se porter mieux.
L’Opecom est une association professionnelle des entrepreneurs du BTP. Elle s’est fixée comme missions de défendre les intérêts matériels et moraux des entrepreneurs du bâtiment, des travaux publics et particuliers.
L’association promeut des groupements d’entreprises en vue de leur participation à des grands travaux et s’active à l’acquisition, par elle-même ou par ses adhérents, de matériels nécessaires à l’exercice de la profession. Elle participe à la formation technique et professionnelle de ses adhérents. L’organisation se bat pour l’instauration d’une saine concurrence entre les entreprises maliennes et étrangères. Jusqu’en 2005, elle s’appelait Synabat. C’est au cours d’une assemblée générale de renouvellement qu’elle prit l’appellation d’Opecom avec à sa tête Ismaïl Diallo dit « Siratigui », directeur général de l’Egeneb-TP.
Le président du Cnpm a souligné que notre pays était en train d’écrire une nouvelle page de son histoire et que la période qui s’ouvre devant nous est riche d’espoir. Il a appelé les entrepreneurs à s’inscrire dans une dynamique de patriotisme économique et souhaité l’instauration d’un dialogue permanent entre l’Etat et le secteur privé pour l’émergence d’un secteur privé fort et compétitif. « Nous estimons aujourd’hui, qu’il est particulièrement important de mettre les préoccupations du secteur productif au centre de la politique de reconstruction du Mali étant donné que c’est le secteur privé qui crée de la richesse. La vocation du Conseil national du patronat du Mali est de défendre les entreprises privées et d’œuvrer à l’amélioration de l’environnement des affaires au Mali », a rappelé Mamadou Sidibé.
A. TOURE