Une semaine après la spectaculaire avancée dans le meurtre de Christelle Blétry, le dossier des “disparues de l’A6” a connu un nouveau rebondissement avec la brève évasion du meurtrier présumé de Christelle Maillery, tuée en 1986.
Suspecté du meurtre de Christelle Maillery, l’homme de 47 ans, interné depuis début 2012 dans l’unité psychiatrique de Sevrey (Saône-et-Loire), s’était évadé mardi avant de regagner de lui-même les locaux de l’hôpital mercredi après-midi, selon la gendarmerie, confirmant une information du site internet Creusot-infos.
L’homme, qui faisait l’objet depuis son évasion d’un mandat d’amener délivré par le parquet de Chalon-sur-Saône, a été interpellé par les gendarmes à l’hôpital pour être présenté au parquet.
Le suspect avait été interpellé pour le meurtre de Christelle Maillery fin 2011, soit 25 ans après les faits, alors qu’il séjournait déjà en hôpital psychiatrique.
Le corps de Christelle Maillery, une collégienne de 16 ans, avait été retrouvé quelques heures après sa disparition le 18 décembre 1986 dans une cave du Creusot (Saône-et-Loire).
“Une série de recoupements, de coïncidences troublantes et de témoignages” recueillis par la police judiciaire de Dijon avaient permis aux enquêteurs de remonter jusqu’au suspect.
Le quadragénaire, qui a nié les faits, avait été mis en examen pour homicide volontaire puis écroué, avant d’être de nouveau placé en hôpital psychiatrique sous contrôle judiciaire.
– spectaculaire rebondissement –
Cette affaire fait partie d’une série de meurtres non élucidés entre les années 1980 et 1990 en Saône-et-Loire, connue sous le nom des “disparues de l’A6”.
Le dossier des “disparues de l’A6” a connu un spectaculaire rebondissement le 11 septembre, quand un suspect a été écroué dans l’affaire Christelle Blétry, 20 ans, tuée de 123 coups de couteau en 1996 à Blanzy (Saône-et-Loire).
Confondu grâce à des traces ADN sur les vêtements de la victime, cet ouvrier agricole de 56 ans, père de deux enfants, a reconnu les faits en garde à vue, affirmant avoir été sous l’emprise de stupéfiants le soir du drame. Alors qu’il rentrait chez lui en voiture, il aurait croisé la jeune femme qui rentrait à pied de chez des amis.
Il l’aurait forcée à monter, avant qu’elle ne prenne la fuite. Muni d’un couteau, il l’aurait rattrapée en courant puis poignardée à de multiples reprises.
Après le meurtre de Christelle Blétry, l’ association “Christelle” avait été créée, regroupant les familles d’une partie des “disparues de l’A6”, notamment celles de Sylvie Aubert, étranglée en 1986, Nathalie Maire, étranglée en 1987, Carole Soltysiak, violée et tuée en 1990, Virginie Bluzet, assassinée en 1997, et Vanessa Thiellon, droguée et battue à mort en 1999.
© 2014 AFP