Le Mali a saisi l’ONU et accuse la France de fournir des renseignements et Armes aux terroristes. Il a menacé l’Élysée de riposter en cas d’une nouvelle agression.
Dans un courrier adressé à l’ONU, le ministre des Affaires étrangères et la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, exige une réunion d’urgence sur les actes d’agression et de violation commis par la France contre le Mali. En effet, le gouvernement de la transition a affirmé qu’il détient des preuves qui prouvent que l’État français a soutenu les groupes terroristes contre son pays. Koulouba dénonce plus de 50 cas des violations répétées de l’espace aérien du Mali par l’Élysée. Selon le chef de la diplomatie malienne, la France a commis des actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationale. « Depuis le début de l’année 2022, les Forces armées maliennes (Famas), munies de nouvelles capacités, ont enregistré plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises, sous différentes formes », a fait avancer le ministre Abdoulaye Diop. À ses dires, la France avait collecté des renseignements au Mali afin de les fournir à certains groupes terroristes. Il a aussi ajouté que la France a livré des armes et des munitions aux groupes terroristes. Face à la multiplication de ces actes d’agression contre la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un Etat membre des Nations Unies, le gouvernement du Mali a publié les communiqués nº 009 et 028 respectivement du 12 janvier et du 26 avril 2022, dont les copies figurent en annexe, afin de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale. Au regard du droit international, le gouvernement du Mali estime aussi que ces actes de la France constituent une agression, qui est définie, selon la résolution 3314 (XXIX) de l’Assemblée générale des Nations Unies du 14 décembre 1974, comme « l’emploi de la force armée par un État contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des Nations Unies ». Ainsi, le Mali invite le Conseil de sécurité des Nations Unies, garante de la paix et de la sécurité internationales à œuvrer afin que la République française cesse immédiatement ses actes d’agression contre le Mali. « En cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le gouvernement du Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies » prévient le ministre des Affaires étrangères et la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.
Falaye Sissoko
Source: Canard déchainé