Abdelaziz Bouteflika «va nettement mieux» et il a besoin d’une période «normale» de repos, a annoncé la présidence algérienne ce mardi 7 mai. Mais à Alger, en l’absence du président, on ne sait pas très bien qui le remplace.
Le régime algérien est un régime présidentiel, où le chef de l’Etat concentre d’importants pouvoirs. Au quotidien, peu de lois sont débattues et votées au Parlement. Elles sont en revanche appliquées sur ordonnance du président de la République. Comme Abdelaziz Bouteflika est au centre de la plupart des décisions politiques, son absence paralyse l’Etat, selon le journal El Watan.
En théorie, lorsque le président est en incapacité de gouverner, c’est le président du Sénat qui prend le relais pour une période maximum de 45 jours. Ensuite, des élections anticipées sont nécessaires.
Le Premier ministre assure un intérim de fait
Mais aujourd’hui, c’est le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui est sur tous les fronts. C’est lui qui multiplie les déplacements. C’est lui qui rencontre les grévistes de l’éducation. Sauf qu’officiellement, on ne sait pas qui gouverne réellement.
Selon ses médecins, Abdelaziz Bouteflika a toujours besoin de repos. Mais rien n’a été dit sur un possible dirigeant par intérim. Rien, non plus, sur le retour du président dans le pays.
Face aux rumeurs, c’est habituellement la visite d’un chef d’Etat étranger qui permet de confirmer la présence d’Abdelaziz Bouteflika en Algérie. Mais depuis dix jours, aucun responsable étranger n’est venu à Alger.
Source: RFI