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Boursiers maliens au Venezuela : Le crime oublié du ministre des Sports

En charge des questions sportives du Mali depuis avril 2014, Housseini Amion Guindo aura été le plus chanceux des ministres des Sports que le Mali a connus.

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Ce, au regard des nombreux trophées que le pays a remportés sous son ère. Le plus chanceux oui, mais pas le plus talentueux. Housseini Amion Guindo alias Poulo coltine en effet l’incapacité à apporter des solutions concrètes aux problèmes de son département.

Il y a moult problèmes que le ministre des Sports a créés et qu’il a du mal à solutionner. Au nombre de ces difficultés, le calvaire des boursiers maliens au Venezuela.

Ils sont une quarantaine de boursiers sportifs maliens au Venezuela depuis mai 2015 livrés à eux-mêmes, sans aucun accompagnement de l’Etat malien. Ils ne perçoivent pas les compléments de bourse qui leur avaient été promis avant de quitter le sol malien.

Parmi ces étudiants, il y en a qui ne mangent qu’une seule fois par jour au Venezuela en alerte économique où tout coûte cher. Pis, ces boursiers dont la plupart sont issus des familles démunies, sont financièrement pris en charge par leurs familles à Bamako alors qu’il suffirait d’un tout petit geste du ministre Housseini Amion Guindo pour mettre fin  à leur chemin de croix.

Ces boursiers maliens sont aujourd’hui dans cette situation au Venezuela parce qu’ils ne sont pas encore reconnus par les autorités maliennes pour percevoir des compléments de bourses. Le département du ministre Housseini Amion Guindo qui devait organiser leur départ en collaboration avec le ministère de l’Enseignement et celui de l’Economie et des Finances a agi en solo pour tirer gloriole de l’affaire. Résultat : les ministères boudés ne reconnaissent pas les boursiers, livrés à eux-mêmes.

Il suffirait d’une petite concertation avec ces deux départements pour que ces boursiers soient remis dans leurs droits. Mais depuis mai 2015, rien n’est fait, et, le plus étonnant, les boursiers reçoivent des menaces des responsables du ministère des Sports chaque jour : “Si vous continuez à vous plaindre de la sorte, on va vous rapatrier tous !”, nous rapporte-t-on du côté des boursiers qui ne cessent de décrier leurs conditions de vie inacceptable.

Venezuela, un partenaire honnête

Les 40 boursiers, dont 19 filles, évoluant dans cinq disciplines sportives différentes, constituent le premier contingent d’un ensemble de 150 bourses sportives que le ministre a “obtenues” des autorités vénézuéliennes en mai 2014, aux premières heures de son arrivée au département des Sports.

Malgré les difficultés que rencontre le premier contingent, le ministre Poulo avait préparé un second contingent. Le département des Sports avait pris, cette fois-ci, le soin d’associer le ministère de l’Enseignement supérieur dans l’organisation de leur départ et toutes les conditions étaient réunies pour que ces étudiants aient leurs compléments de bourses, une fois arrivés au Venezuela.

Mais, a-t-on appris, les autorités vénézuéliennes ont refusé de les accueillir pour cause de crise économique dans le pays depuis trois ans. Ils devaient quitter Bamako en septembre dernier. Ils sont toujours en stand-by.

Cette situation au Venezuela n’honore pas le Mali, seul pays à avoir ses étudiants dans des situations de détresse parmi beaucoup d’autres nationalités. Ces étudiants d’autres nationalités, nous rapporte-t-on, perçoivent régulièrement à la fin de chaque mois leurs compléments de bourse de leurs pays respectifs.

Le pays d’accueil a toujours honoré sa part de contrat. En plus de la formation, le Venezuela fait de son mieux pour soutenir d’une manière ou d’une autre ces étudiants maliens abandonnés par leurs propres autorités. Un cas longtemps resté sous silence et qui interpelle désormais et fortement l’Etat malien au plus haut sommet.

Aux dernières nouvelles, il nous revient que les étudiants eux-mêmes ont contacté le ministère de l’Enseignement supérieur à travers une lettre pour en savoir plus sur leur situation puisque le département des Sports ne leur accorde plus aucun crédit.

A suivre…

D. Samaké

Source: La Sirène

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