C’est sans appel, le Mali est sur les cales financièrement et la situation n’est pas en phase de stabiliser actuellement car, le Premier ministre et ministre des Finances impose des coupes drastiques au budget de l’Etat depuis déjà 3 ans et ne parvient pas à éponger la colossale dette intérieure.
En effet, le Mali est presque en cessation de paiement par la faute de Boubou Cissé qui peine à mobiliser les financements intérieurs par les services de recettes de l’Etat. Pourtant, le Mali est un pays très riche et ne manques pas de ressources.
Conséquences, le Mali ne peut même plus honorer ses engagements d’investissement encore moins prendre en charge la dette intérieure auprès des sociétés, prestataires et fournisseurs de l’Etat. Plusieurs centaines de milliards sont nécessaires ce mois de décembre pour désengager les créanciers de l’Etat. Mais le trésor est désespérément vide.
Pire, les EPA et les EPIC sont en cessation de financement par le budget d’Etat causant l’arrêt de leurs activités et le blocage de leurs partenaires nationaux.
L’exemple le plus récent est celui de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) où l’Etat doit à des pharmacies et autres fournisseurs plusieurs milliards de francs CFA. Aujourd’hui 29 novembre 2019, le Synapro vient de suspendre toutes les opérations d’AMO pour non-paiement de leurs montants qui s’élèvent à plusieurs milliards de nos francs.
De nombreuses vies seront sacrifiées dans les hôpitaux et centres de santé faute à la mauvaise gestion d’un ministre des Finances, meilleur élève des bailleurs, mais mauvais payeur des services et fournisseurs. D’autres secteurs risquent de les emboîter le pas dans les jours à venir.
Boubou Cissé doit revoir sa copie en considérant la stabilité nationale et en opérant des réformes dans les services de recettes de l’Etat.
Je vous faisais récemment le constat que notre évasion de recettes s’élève à 3.000 milliards de francs CFA par an. Une perte sèche pour l’Etat due à des contournements par complicité des agents de l’Etat au préjudice du trésor public. Boubou Cissé qui est un économiste hors pair en théorie devrait corriger ses gros vols pour redresser notre économie. Il y a intérêt car, sans l’argent et dans la stabilité financière, il n’ y aura point de stabilité sécuritaire encore moins sociale.
Des soulèvements populaires sont à craindre en cette fin d’année surtout que l’Etat, sous la pression des populations est en train de lancer des opérations de routes tous azimut sans financements réels. La route promise à Kati pour calmer les jeunes du mouvement “Sirako” ne verra jamais le jour car, la société Satom n’a encore rien reçu des 5 milliards FCFA promis par le Premier ministre et le patron de la DGSE aux jeunes de Kayes et Kati.
Tout n’est que trompe-œil (Sognoumani-kô en bambara).
Boubou Cissé semble atteindre ses limites car, il manque réellement de courage politique.
Source: Seydou Oumar Traoré, Journaliste