Boubacar Poudjoukou, natif du village de Youdjo dans le cercle de Koro, à 722km de Bamako, chante depuis une vingtaine d’années.
Présent au festival Ogobagna, qui se déroulait du 21 au 27 janvier 2019, il a tenu en haleine le public avec ses chansons, dont les paroles regorgent de sens et morale. Dans le titre « Ogobagna », l’artiste rendhommage à son public en l’identifiant à la royauté, car, en traduction littérale, Ogobagna désigne « le récipient dans lequel le roi mange ». Un deuxième titre portait sur la paix, une paix qu’il désire pour le Mali, singulièrement pour sa contrée, minée actuellement par l’insécurité. Âgé de 45ans, Boubacar Poudjoukou est un virtuose des chansons du terroir.
Ce père de 10 enfants est un fin amoureux de sa culture, le peuple dogon, qu’il magnifie dans ses différentes interprétations. Peu connu de la scène malienne, le chanteur s’est fait une petite réputation dans sa contrée, où il est très sollicité pour animer les cérémonies de mariage et autres manifestations culturelles en terre dogon. Aucun album à son actif encore, mais Boubacar Poudjoukou désire se faire connaître au Mali et à l’extérieur du pays.
Il ne connait que le Burkina Faso, où il a eu à se produire déjà. «Je suis fier d’être là ce soir et j’aimerais pouvoir promouvoir la culture dogon à travers le monde un jour», tel est le vœu du fils de Koro.
Nordsudjournal