La scission ou le regroupement de départements, une pratique courante dans les réaménagements ministériels trimestriels sous IBK, prouve que le souci de la gestion parcimonieuse des finances publiques n’est pas forcément le même pour tous les Maliens.
Il y a 5 mois, les Affaires étrangères étaient séparées de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine. Aujourd’hui, ce trio, somme toute harmonieux, se retrouve au grand bonheur des conformistes, mais à la douleur du contribuable. Celui-ci devra, en effet, payer les pots cassés du partage passé : en remettant les sceaux, les enseignes, les papiers à en-tête, etc. au goût du jour dans le département, ses services rattachés et les missions diplomatiques…
Cette retrouvaille ajoutée à la séparation du Développement rural et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique fait voir que ce sont de dizaines de millions de F CFA de l’argent public qui sont jetés par la fenêtre tous les 3 mois à cause de changements à l’emporte-pièce inopportuns.
Le comble, c’est qu’il n’y a personne pour dénoncer vigoureusement cette fâcheuse tendance du chef de l’Etat, détenteur de tous les leviers. Par calcul personnel, par souci du lendemain ou par peur pour les siens… Ainsi va le Mali démocratique.
Bayer
Source: lesechos